Durant la fin de semaine du 28 au 29 avril 2012 s’est tenue la première édition du salon de la danse, DansÉmotion, dans le Hall d’Exposition de la Place Bonaventure. Plusieurs écoles de danse ainsi que des magasins d’accessoires divers se sont donnés rendez-vous pour célébrer et mettre à l’honneur le cinquième art.
Marianne Birch, directrice générale de DansÉmotion est à l’origine de la création du salon qui a pris plusieurs années avant de voir le jour. Malgré qu’il n’y ait eu une forte affluence, la première exposition a néanmoins offert une programmation intéressante et attractive pour la communauté d’amateurs et de professionnels de la danse à Montréal. Programmation qui s’est d’ailleurs conclue par la remise du prix Créativité et Innovation.
Ateliers et conférences pour tout public
La force principale de DansÉmotion réside sans aucun doute dans les très nombreuses activités proposées au public. Des conférences (dont la plupart étaient gratuites) ont été données durant les deux jours sur des thèmes en lien avec les rouages de l’univers artistique : l’industrie financière ou encore le déroulement des castings.
De nombreuses personnalités, venues spécialement pour le salon, ont animé les conférences et s’en sont données à cœur. Notamment Anik Bissonnette, directrice artistique de l’École Supérieure de ballet du Québec, Nicole Lamontagne, dépisteure artistique du Cirque du Soleil et Tré Amstrong, juge de la célèbre émission So you think you can dance Canada.
« Il faut toujours rester dynamique parce qu’on danse »
Dans la salle 3, cinq jeunes filles et un garçon ont assisté au cours de multi-danses donné par Kevin et Florence, deux élèves-professeurs de l’école Louise Lapierre. Une belle occasion pour les parents de voir leur progéniture s’essouffler en enchainant les exercices de cardio.
En un peu plus d’une demi-heure, bras et jambes se sont agités sur le rythme rapide et entrainant des morceaux de R’n’B à la mode. Tout cela sous les yeux satisfaits et enthousiastes de leurs professeurs d’un jour. « La chorégraphie et le cours qu’on leurs a présenté équivalent normalement à trois cours de multi-danses, donc le résultat est vraiment bien. C’était important pour nous qu’ils aient du plaisir » déclare Florence.
Véritables amoureux de la danse, ces deux jeunes danseurs sont avant tout des passionnés, avides de partager à travers l’enseignement. « La danse, c’est d’abord une famille. On vient, on danse, on s’amuse. À l’école Louise Lapierre, on nous apprend d’abord que la danse est un loisir. À notre tour, on souhaite que la danse soit perçue comme un loisir avant d’être une performance » confirme Kevin, élève à l’École Supérieure de Ballet du Québec.
À la question sur l’initiative d’avoir créé un salon de la danse, leurs mines réjouies n’ont pas démenti leurs propos. « Je trouve ça génial. C’est une belle expérience pour le monde de la danse. C’est rare qu’il y ait de telles occasions pour que les écoles de danse et les magasins spécialisés en matériel et costumes se réunissent. Aux États-Unis, ça se fait beaucoup, mais pas ici. Je pense que dans quelques années, si le salon se poursuit, ça deviendra populaire et connu » affirme Florence.
Le succès des émissions Ils dansent et autres
Les initiatives comme DansÉmotion et l’intérêt grandissant porté pour la danse sont indissociables des émissions de variétés qui ont fait les belles heures des chaînes de télévision. Les professionnels sont d’ailleurs plus que ravis que ce genre d’émissions ait eu un tel rayonnement et un tel impact sur la perception actuelle du public sur le cinquième art.
« Grâce à des Ils dansent ou So you think you can dance, les gens voient la danse véritablement comme un art. Il y a encore quelques années, certains genres comme la danse contemporaine n’arrivaient pas à atteindre un large public. Maintenant beaucoup plus » conlut Kevin.
Quelques photos
[nggallery id=143]
Crédit Photo : Irène Raparison