Il a fait chaud, très chaud dans la salle de La Tulipe, lundi 16 juillet, pour le concert du groupe de reggae français Dub Inc, qui se produisait dans le cadre de la 26e édition du Festival international Nuits d’Afrique. Quand dub, reggae et musique d’Afrique du Nord se rencontrent, Dub Inc n’est pas très loin…
La performance intense et survoltée du groupe originaire de Saint-Étienne a permis à une salle comble de perdre le surplus de mets estivaux. Il faisait bon de chanter, danser, sauter (tout en faisant attention à sa bière) sur les airs et textes du groupe français.
Pour une deuxième fois à Montréal (ils étaient venus, en mars dernier, au Café Campus), Dub Inc n’a pas raté sa venue. Attendu de pied ferme par une salle acquise à sa cause, le groupe est venu présenter son dernier album, Hors Contrôle, leur quatrième opus.
Groupe très connu des festivaliers français, Dub Incorporation, son nom original, a conquis son public avec un mélange de mélodies reggae/dub accompagnées de textes revendicatifs, chantés en français, anglais et kabyle par Hakim Meridja (Bouchkour) et Aurélien Zohou (Komlan).
Les deux voix complémentaires, l’une haut perchée, l’autre rauque, fédèrent et offrent des chants critiquant la société, les inégalités, les galères de la vie ou encore les diversités culturelles. Évidemment, on ne demande pas à Dub Inc de faire de l’art mineur (comme disait Serge Gainsbourg). Ce qu’ils font, ce qu’ils proposent sur scène, est efficace. Et pour cause, le groupe a de la bouteille.
Les rythmes, les percussions, les enchaînements étaient bien rodés, au plus grand plaisir de son public. Gâté, le public a participé à la grande fête, reprenant les paroles, dansant.
Toujours plus haut, toujours plus fort, tel était le leitmotiv du groupe. Encore plus quand des chansons comme Galérer, Tout ce qu’ils veulent ou Métissage ont été interprétés en parfaite harmonie avec les admirateurs montréalais, surtout d’origines françaises.
La Tulipe a pris feu vers 23 h, lors d’un rappel qui a vu le groupe revenir avec, entre autres, le titre phare qui l’a fait connaître, Rude Boy, sorti avec leur premier album, Diversité, en 2003. Histoire de ne pas finir trop en sueur, la dernière chanson intitulée Jump Up, a redonné un dernier coup de fouet aux quelques essoufflés.
« Montréal, ça fait chaud au cœur. Un grand merci pour votre accueil et surtout un grand merci à vous » : c’est par ses mots que Dub Inc a laissé la salle se vider et reprendre de la fraîcheur.
Quelques photos de la soirée :
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Crédit photo : Stéphane Waffo, Touki Montréal.