Bob Nyanja, réalisateur kenyan, a présenté son film The Captain of Nakara au Festival des Films du Monde de Montréal. On y suit les tribulations d’un petit voyou qui décide de devenir honnête par amour.
Il va falloir vouloir l’épouser, mais pour cela il faut de l’argent, notamment pour convaincre le père de la bien-aimée de lui accorder sa main, pour payer la cérémonie et pour bien d’autres choses encore.
Mundu décide alors d’ouvrir un honnête petit commerce, mais les choses ne sont pas si simples dans une société corrompue. Les situations cocasses s’enchaînent et certaines scènes sont vraiment très drôles.
Les décors et costumes sont particulièrement soignés dans cette comédie qu’on imagine se dérouler dans les années soixante-dix. Les couleurs acidulées et le cadrage soigné de la plupart des plans donnent à ce film kenyan une esthétique quasi photographique qui l’élève au-dessus du rang de simple divertissement.
Le vent dans les jupes, le bruit de la ville, les lumières tamisées des bars, rien n’est laissé au hasard par le réalisateur. La mise en scène dynamique et le jeux expressif des acteurs donnent à The Captain of Nakara un air de Kusturica Kenyan.
On apprécie regarder un film qui ne soucie pas de véhiculer « un message sérieux » sur l’Afrique, mais qui, au contraire, se sert des tribulations amoureuses et drôles de ses jeunes héros pour éclairer la pesanteur d’une société corrompue.
Pour en savoir plus sur le film :
– La bande annonce du film