Tey, le film du réalisateur franco-sénégalais Alain Gomis, était présenté au Festival des Films du Monde. En partant d’une croyance ouest-africaine, le récit construit une fable sur la vie et la mort, de l’individu au collectif.
Il va parcourir son quartier, sa ville – Dakar -, aller une dernière fois à la rencontre de ceux qu’il aime. Il croisera la joie, l’amertume, les souvenirs. On peut comprendre beaucoup de choses de ce récit, il est une allégorie de la vie qui passe, il évoque la mort qui s’en vient.
« Tey » signifie aujourd’hui en wolof, ce peut aussi être l’aujourd’hui du Sénégal en pleine mutation politique et économique.
Dakar défile derrière l’oeil de la caméra, la ville est filmée amoureusement et il se dégage de certains plans une sensation d’étrangeté qui intrigue.
Alain Gomis n’en est pas à son premier long-métrage (L’Afrance,Andalucia ), et on sent en effet une certaine maîtrise du cinéma derrière ce film qui a d’ailleurs été sélectionné dans d’autres festivals.
L’acteur qui incarne Satché, Saùl Williams, anime les successifs états d’âme de son personnage d’un jeu minimaliste mais intense.
Tey est un fable sur le temps qui passe, les choix, les bonheurs et les embûches rencontrés lors d’une vie. Parce qu’il n’est pas facile à saisir il est justement intéressant à voir, et chaque spectateur pourra donner sa propre interprétation à ce film ouvert.
Sélectionné en compétition officielle au 62ème Festival International du Film de Berlin, Tey a reçu un prix (Spécial EMERGING MASTER) au Festival du film à Seattle, après avoir reçu le prix du Meilleur Film au festival de Milan ainsi que le prix SIGNIS Milan 2012.
Pour en savoir plus :
– La bande annonce