Dans le deuxième et dernier épisode de la série Motherfucker, publié par la maison d’édition Futuropolis, les auteurs Sylvain Ricard et Guillaume Martinez mettent de l’avant le combat et la révolte de Vermont Washington et sa petite famille, contre un système injuste.
L’histoire se passe toujours dans une Amérique empreinte d’inégalité sociale. Vermont, en froid avec sa famille, est le symbole d’un peuple noir qui ne recherche qu’une simple équité entre les peuples, comme l’imaginaient les fondateurs de ce nouveau pays.
Grâce au Black Panther, Vermont aura l’impression de vivre et surtout de se battre pour une cause noble. Mais la bataille sera âpre. Nous sommes vers la fin des années 1960. En filigrane du récit, le lecteur découvrira les 10 dix points du programme des Black Panther, Ten Point Plan.
« Point 10 : Nous voulons des terres, du pain, des logements, de l’éducation, des vêtements, la justice et la paix. Notre objectif politique majeur est l’organisation, sous le contrôle des Nations unies, d’un référendum au sein de toute la colonie noire : seuls les citoyens noirs auront le droit d’y participer. Ce référendum devra décider du destin national du peuple noir »
Des les premières lignes, son ami Douglas reçoit une lettre qui le convoque dans l’armée pour un autre combat incompréhensible, la guerre du Vietnam.
Que faire ? «Tu partirais, toi, tuer pour les blancs dans cette guerre colonialiste», demande Vermont ?
Mais la pression insurmontable des forces de l’ordre, du système de justice aura raison et de Douglas, et de la femme de Vermont, Anette.
Sur le plan technique, le tome 2, toujours en en noir et blanc, dessinée encore par Guillaume Martinez est aussi magnifique que le premier. Les dessins et les traits sont aussi fins et réalistes qu’étaient le précédent.
Si la fin de cet ouvrage de 64 pages est plus compréhensible que celle du premier tome, il reste que certains lecteurs s’interrogeront sur quelques un des choix éditoriaux des auteurs.
Pour autant, comme plusieurs ouvrages récents, la série Motherfucker , publié chez Futuropolis, a le mérite de faire revivre des pans pas toujours glorieux de l’histoire de l’humanité, notamment la question des droits civiques et la lutte des Noirs d’Amérique.