Le dramaturge congolais Ally Ntumba a présenté pour la première fois, le 28 juin dernier, sa toute dernière pièce de théâtre intitulée Crocoville. Dans la salle intimiste du M.a.i, les spectateurs ont pu découvrir les diverses facettes de l’humanité à travers l’histoire d’oiseaux, de poissons et de crocodiles…
Ally Ntumba se plonge souvent dans des projets qui traitent des sujets de société. Cette fois, pour faire passer ses messages sur le racisme, l’immigration, l’écologie et l’éducation, l’homme de théâtre utilise le monde animalier comme miroir.
Comme dans la nature, «la loi du plus fort» régit le monde, et «cette loi est la même pour tous». Une critique claire et métamorphosée sous les traits de Crocodur, un personnage qui pourrait s’apparenter à l’État.
La pièce Crocoville est un mixe de jeu, danse et chant, remplie de clins d’œil musicaux, entrecoupée par des chansons populaires africaines.
«Je voulais faire une pièce différente de Congodrama qui était dure, triste et sérieuse. Avec une approche plus ludique, les gens passent un bon moment et retiennent le message principal », a expliqué l’auteur, chorégraphe et metteur en scène, Ally Ntumba, qui joue lui-même le rôle du méchant Crocodur dans la pièce.
Après les rires provoqués par les aventures des habitants de Crocoville, la morale résonne dans la tête de chacun dans le public.
«Les humains disparaîtront tous un jour par le feu qu’ils allument. La Terre meurt et les hommes s’en foutent. Les humains sont les créatures les plus faibles de toute la création, mais les plus dangereux.»
Crocoville est un bel exercice de sensibilisation qui touche tout le monde, hommes, femmes et enfants.