Pour la période estivale, Touki Montréal a compilé une sélection de BD, d’essais, de romans, bref d’ouvrages que l’internaute devra avoir pour une lecture enrichissante. Bonne lecture à tous et à toutes.
Le printemps des Arabes, Jean Pierre Filiu et Cyrille Pomes
Synopsis :
« Après des décennies de totalitarismes, il a suffit du sacrifice d’une personne pour qu’en quelques semaines, La Tunisie, L’Égypte, La Libye… s’enflamment et que les gouvernants changent. Revenant sur ces faits récents, Jean-Pierre Filiu et Cyrille Pomès relatent l’Histoire en marche, replaçant au cœur de ce « printemps des Arabes » celles et ceux qui en furent les acteurs… »
Avis : Un ouvrage qui résume l’essentiel des révolutions et des luttes dans le monde arabe
Ladivine, Marie N’diaye
Synopsis :
«Le chien tendit vers elle sa grosse tête au poil crasseux.
Elle retint sa main par crainte de la vermine. Elle noya son regard dans le regard calmement éploré, calmement suppliant, et toute l’humanité et l’inconditionnelle bonté de l’animal docile lui remplirent les yeux de larmes, elle désira ardemment être lui et sut alors que le passage viendrait naturellement et à son heure.» Ladivine nous entraîne dans le flux d’un récit ample et teinté de fantastique.
Comme dans Trois femmes puissantes, Marie NDiaye déploie son écriture fluide et élégante, riche d’une infinité de ressources qui s’offrent au lecteur avec une fascinante simplicité. »
Avis : À lire, parce que Marie N’Diaye surprend toujours son lecteur
Annick Cojean, Les proies, Livre de poche
Synopsis :
« Dans les coulisses d’une dictature, dans le lit d’un chef d’Etat drogué en permanence, tyran d’opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons dans un système d’esclavagisme, entre corruption, terreur, viols, crimes. Un système aux complicités multipes, bien au-delà du seul territoire libyen.
Pour recueillir l’incroyable histoire de la jeune Soraya et d’autres femmes révoltées, Annick Cojean a mené secrètement l’enquête à Tripoli, cette prison à ciel ouvert. »
Avis : Dans cette version de poche, Annick Cojean revient sur un pan peu connu de la vie Mouammar Kadhafi, notamment ces les exactions à l’égard des femmes.
Jean Gab’1, Sur la tombe de ma mère, Don Quichotte
Synopsis :
« J’avais pris l’habitude, en sortant du solfège ou du catéchisme, de passer à la superette de M. Pétika pour chouraver quelques bonbecs.
Ce que je ne savais pas, c’est que Pétika avait retapissé ma petite ganache et, peinard, tenait une note précise de mon butin. Le jour où il a présenté la douloureuse à mon daron qui rentrait du turbin, j’ai pris une escalope dans le museau et suis parti au pieu sans becter. »
Avis : Enfant de la DDASS, ancien braqueur, Jean Gab’1 est un comédien (Banlieue 13 de Luc Besson, notamment) et un rappeur d’origine camerounaise, connu sous le nom de MC Jean Gab’1. Son histoire est particulière : son père a assassiné sa mère et a écopée d’une peine et avec ses douze frères et sœurs il s’est retrouvé à la direction départementale des Affaires sanitaires et sociales (DDASS).
Greg Campbell, Diamants de sang : trafic et guerre civile en sierra leone, Belles lettres
Synopsis :
« Exportés en contrebande et vendus à de « respectables » marchands de Londres, Anvers et New York, avec la complicité de l’industrie internationale du diamant, pour orner bagues et colliers des amoureux dans le monde entier, les « diamants de sang » de la Sierra Leone ont servi à financer, dans les années 1990, une des rébellions les plus sanguinaires de l’histoire contemporaine africaine.
Ce livre est le récit captivant et terrifiant de la façon dont cette contrebande fonctionne, de la destruction par la rébellion de l’État mais aussi de la Sierra Leone entière et explique également comment les politiques de l’industrie du diamant ont permis une telle tragédie.
À travers le cas particulier de ce pays, l’enquête de Greg Campbell décrit les principales tendances géopolitiques et leurs acteurs qui menacent aujourd’hui d’entraîner une large partie des pays africains dans le chaos. »
Avis : Le livre qu’on refuse de lire et qui fait peur, parce que la réalité est encore plus cruelle.
Djibouti, Elmore Leonard, Rivages
Synopis :
« Dara Barr réalise des documentaires dans l’air du temps : le viol des femmes bosniaques, les néo-nazis, La Nouvelle-Orléans après Katrina. Décidée à se lancer de nouveaux défis, elle part pour Djibouti afin de filmer les pirates des temps modernes en action. Mais le soleil de la région a manifestement tapé sur certains crânes.
Est-il vrai, par exemple, que l’explosion d’un superméthanier peut libérer autant d’énergie qu’une bombe atomique ? Cela expliquerait pourquoi un tel navire intéresse tellement les djihadistes locaux… Et si, au lieu d’un documentaire, Dara tournait finalement un film à gros budget hollywoodien ? »
Avis : Traduit de l’Anglais (Etats-Unis) par Johanne Le Ray, ce polar d’Elmore Leonard a été bien accueilli par la critique. Il figure d’ailleurs dans le top 10 des polars de l’Express.
Djinn, Dargaud
Synopsis :
« Une quête d’identité pleine d’Aléas périlleux et qui se mue en une intrigante chasse au trésor. Un récit où les pulsions inhibées de l’Angleterre victorienne se libèrent dans l’intimité sensuelle des harems de l’Empire Ottoman. Les dangers et les voluptés de l’Orient actuel coincé entre évolution et tradition. »
Avis : Une incursion réussie et assumée dans l’univers de la femme, objet de désir en Orient
Eugène Ébodé, La Rose dans le bus jaune, Continents noirs
Synopsis :
«Young Man,
J’ai reçu votre charmante lettre.
Il m’aurait plu de m’entretenir avec vous, même un court instant, de l’année du boycott à Montgomery que vous avez joliment appelée notre « odyssée de l’égalité ». Hélas, la médecine m’oblige à garder la chambre.
[…]
Dans le texte que je vous envoie, je parle enfin de Douglas White junior, ce Blanc qui voulut s’asseoir à ma place et que l’histoire a ignoré. Il fait partie de ces incroyables personnages que le combat pour les droits civiques m’a aussi permis de découvrir. Lisez-moi, young man, et n’oubliez pas de me répondre, ne n’oubliez pas.
Rosa»
Extrait :
« J‘ai toujours rêvé d’être centenaire. L’agression dont j’ai été victime le 30 août dernier a failli tout remettre en question. Joseph Skipper, ce voyou qui m’a frappée, malgré mon grand âge, pour me voler une poignée de dollars, aurait pu m’occire, anéantissant par là même l’espoir de souffler mes cent bougies ! Le destin m’a probablement envoyé cette fripouille, me suis-je dit en quittant l’hôpital, pour me faire prendre conscience de ma fragilité ! »
Tidiane N’Diaye, Le jaune et le noir, Continents noir
Synopsis :
« La stratégie millénaire et récente de la Chinafrique, sa traite intercontinentale et son racisme olympique, cette Chinafrique à qui le passif colonial occidental sert de cheval de Troie, avec ses gigantesques dévastations aux pillages subtilement organisés : voici l’enquête historique de l’anthropologue franco-sénégalais Tidiane N’Diaye qui fait éclater, preuves en main, un nouveau scandale planétaire, comme à la lecture de ses trois livres précédents publiés dans Continents Noirs. »
Extrait :
« Cette intrusion des Chinois au XVe siècle sur les côtes d’Afrique orientale était une surprise totale pour les commerçants arabes, persans et indiens. Si le motif économique était évident, le but principal n’était pas expansionniste. »
Aya de Yopougon ambiance le cinéma!, Gallimard
Synopsis :
« La belle destinée d’Aya de Yopougon, du quartier populaire d’Abidjan aux studios de production parisiens, de la bande dessinée au film d’animation. Une aventure humaine et artistique racontée par Jean-Claude Loiseau, journaliste à « Télérama ».
Les recherches, les story-boards, les décors… les étapes d’une création foisonnante et talentueuse. Un beau livre au format cinéma. »
Avis : En attendant de voir le film d’animation, qui fait un tabac en France, voilà une occasion de replonger dans l’univers d’Aya et du quartier Yopcity d’Abidhan en Côte d’Ivoire.
Albert Camus, L’Étranger, Gallimard
Synopsis :
« Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu’il faisait très chaud dans l’autobus qui le menait d’Alger à l’asile de vieillards, et il s’est assoupi. Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente lumière des lampes électriques. Et c’est avec une conscience aiguë du soleil qui l’aveugle et le brûle que l’employé de bureau calme et réservé va commettre un acte irréparable. Camus présente un homme insaisissable amené à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.
Le chef d’œuvre d’Albert Camus en bande dessinée. Jacques Ferrandez en offre une relecture passionnante en bande dessinée, sans en épuiser le mystère. »
Avis : Qui n’appréciera pas ce voyage de l’inépuisable Jacques Ferrandez dans l’univers d’un des plus grands romanciers français ?
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