Dans son septième opus, Bonafied chez Universal, le bassiste et chanteur camerounais fait ce qu’il sait faire le mieux, jouer de la guitare, chanter et surtout s’amuser.
Ce nouvel opus de 11 titres s’ouvre sur la pièce Dunia E, qui parle de la vie. Avec ses voix différentes, ce surdoué de la musique, ambassadeur d’un autre genre du Cameroun, diffuse son énergie contagieuse au rythme des «ouais» et des «Assia», ajouté ici et là entre le refrain et des coups de cordes en nylon et de violon.
La chanteuse Camille, l’accordéoniste Vincent Peirani, le guitariste Sylvain Luc, mais également l’arrangeur et pianiste Gil Goldstein sont quelques uns des invités de l’artiste Camerounais qui navigue entre jazz, tango, folk et univers camerounais.
Dans la suite logique de son dernier album, The ten shades of blues, Richard Bona continue son exploration de la musique.
Citons également la pièce Akwapella, dont le titre peut se définir comme un mariage entre le genre a capella et Akwa, une région de Douala, capitale économique du Cameroun.
Une seule pièce est en français, «La fille d’à côté», puissante et chantée en duo avec Camille. La chanson commence au violon, s’ensuit quelques secondes de violoncelle, de trompette, avant l’arrivée de la voix de Bona, en Douala, sous fond de sonorité latino-américaine.
Outre le clin d’œil à Sadrack Mbondi Kollo, Richard Bona rend également hommage à James Taylor, le chanteur folk américain, auteur du titre On the 4th of July.
Richard Bona a reçu plusieurs prix au cours de sa carrière. Citons en deux : le Grand Prix du Jazz de la Sacem, reçu le 26 novembre 2012 au Casino de Paris et le Prix Antonio Carlos Jobim du Festival international de Jazz de Montréal, remis le 1er juillet 2010.