Le long-métrage 45 minutes pour Ramallah, assez osé, a été présenté en première mondiale, le 25 août, au Festival des films du monde de Montréal : une comédie loufoque pour évoquer la vie chaotique en Israël et dans les territoires palestiniens.
Réalisé par le Germano-iranien Ali Samadi Ahadi, 45 minutes pour Ramallah raconte les retrouvailles mouvementées de deux frères palestiniens, Rafik – de retour d’Allemagne où il a préféré s’exiler – et Jamal, le jour du mariage de ce dernier en Israël.
La réunion tourne mal après la crise cardiaque du patriarche lors de la cérémonie.
Les deux hommes que tout oppose doivent désormais s’unir pour réaliser la dernière volonté de leur père : être enterré à Ramallah, située à seulement 45 minutes de chez eux, mais qui nécessite de franchir deux check-points avec un cadavre.
Grosses ficelles, mais vrai plaisir
Le trajet se transforme en épopée comique où les deux protagonistes affrontent tout ce qui gangrène les quotidiens israéliens et palestiniens – le racisme, la violence ou encore la corruption. Les séquences se multiplient, avec des acteurs qui s’en donnent à cœur joie.
Certaines ficelles sont parfois (très) grosses et on peut regretter que tous les personnages parlent anglais (l’hébreu et l’arabe sont totalement absents), diminuant la crédibilité d’un propos censé délivrer quelques messages avec humour.
Efficace et bercé par une vraie fraîcheur, «45 minutes pour Ramallah» réussit néanmoins à faire rire le public et permet de passer un bon moment, deux choses assez rares de nos jours lorsqu’il s’agit du Proche-Orient.