Le long-métrage Né quelque part du cinéaste Mohamed Hamidi prend l’affiche au Québec dès le 13 septembre prochain.
Dans ce film de 106 minutes, présenté au cours des Séances spéciales lors du dernier Festival de Cannes, le réalisateur Mohamed Hamidi narre l’histoire de Farid, un jeune français de 26 ans qui doit absolument se rendre dans le pays de ses parents, l’Algérie.
Campé par Tewfik Jallab, ce jeune Farid va découvrir pour la première fois une partie de son identité. «Il a une vingtaine d’années, fait des études de droit pour devenir avocat et il se sent complètement français. Il pense tout savoir, tout connaître, mais il cache une espèce de faiblesse liée au fait de ne pas, au fond, assumer ses origines», explique l’acteur à propos du personnage qu’il campe.
Son père malade, Farid doit aller défendre ses intérêts, notamment dans une histoire d’expropriation de la maison familiale. De la vie pépère en France, le jeune Franco-Algérien qui ne parle pas arabe va découvrir la vie de bledard.
Envie et velléité de départ, misère, corruption et histoires (d’enfants) d’immigrés sont autant de thèmes qu’aborde Mohamed Hamidi dans son premier long-métrage.
Le piège du sempiternel film sur le retour aux sources a été évité. Entre légèreté et propos grave, Hamidi rapproche deux pays aux destinées si proches et en même temps si loin sans jamais verser dans le cliché facile. Au contraire !
Paradoxalement, le film a été tourné au Maroc et non en Algérie. Le cinéaste explique que les complications «au niveau des structures de production sur place et des autorisations» ont eu raison de lui. Pour autant, le film reste d’une crédibilité sans faille, même quand Jamel Debbouze, originaire du Maroc, se met dans la peau de Farid, cousin algérien de Farid.
«Pour dire vrai, je n’ai pas eu besoin de travailler le rôle, car ce n’est pas un rôle de composition. Je suis un blédard à l’intérieur ! J’ai grandi avec des blédards, mes cousins sont des blédards, j’ai beaucoup d’amis sans papiers en France», souligne Debbouze.
Mentionnons également la participation au scénario d’Alain-Michel Blanc, co-scénariste avec le réalisateur Radu Mihaileanu de La Source des femmes, Le Concert et Va, vis et deviens.