Fort d’une tournée mondiale triomphale, notamment une étape montréalaise inoubliable en 2012, le groupe Dub Inc est de retour dans les bacs avec un nouvel album, Paradise, appelé à avoir un succès comparable à celui du dernier album Hors Contrôle (meilleur album de reggae français au Web Reggae Awards 2010).
Après avoir «traversé les océans et les tempêtes», l’un des groupes de reggae contemporains les plus en vue en France récidive avec un album très attendu par leurs nombreux admirateurs en Hexagone, mais également ailleurs dans le monde, particulièrement à Montréal.
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En 2012, le groupe avait chanté deux fois plutôt qu’une à Nuits d’Afrique, dont le spectacle de clôture, fortement couru ce jour-là, sur la Place des Festivals. «La foule en redemandait encore, on aurait dit que la fête ne faisait que commencer», avait d’ailleurs indiqué l’organisation du 12e festival, lors du bilan.
«Le paradis sur terre n’existe pas»
Pour cet opus composé de 12 titres et d’un dub (fidèle à sa réputation), le groupe originaire de Saint-Étienne poursuit dans la continuité avec la recette qui a fait son succès : texte de qualité et toujours aussi engagé, comme c’est le cas avec Revolution, dénonciateur. Les thèmes sont aussi récurrents : «le paradis sur terre n’existe pas» ; «partout dans ce monde, il y a des voix qui résonnent» etc.
Les rythmes sont aussi variés : reggae, dancehall, Word music et soupçon d’influence rai, le tout, en français, souvent, mais aussi en anglais, en arabe et même en wolof. Au menu également, envolées lyriques, rage et flow rapide en français.
Paradoxalement, l’une des pièces les plus réussies, qui plaira aussi bien aux fans de la première heure qu’à ceux qui ne connaissaient pas le répertoire de Dub Inc est le titre Foudagh («j’ai soif» en kabyle). Ce titre ne peut que toucher celui qui l’écoute, bien que les paroles ne soient pas forcement accessibles.
L’équipe, «devenu une machine de guerre musicale», est composée du duo Gregory «Zigo» Mavridokaris (batterie) et Moritz Von Korff (basse), du guitariste Jérémie grégeois, de Frédéric Peyron et Idir Derchiche (au clavier), de Benjamin Jouve (ingé son), et bien entendu du duo Aurélien «Komlan» Zohou et Hakim «Bouchkour» Meridja à la voix.
Ce nouvel opus est indubitablement une nouvelle étape pour ce groupe qui n’a pas eu peur d’innover. Bouchkour, par exemple, chante de plus en anglais. «Notre histoire s’inscrit en musique», disent-t-ils d’ailleurs dans la pièce Chaque nouvelle page.
L’album est également truffé de quelques featuring, avec Skarra Mucci, Jah Mason et la révélation Meta Dia, qui a mis le feu sur la scène Bell, pendant le Festival de jazz de Montréal, à l’été 2013 avec ses Cornestones.