Le roman de l’auteur sud-africain Déon Meyer 7 jours comporte tous les ingrédients d’un bon polar : un crime irrésolu, un vieux flic attachant, une société complexe en guise de toile de fond et une intrigue qui nous tient en haleine jusqu’à son dénouement.
Benny Griessel, un membre de la police criminelle du Cap, ancien alcoolique et légèrement paumé dans ce début des années 2010 où tout va décidément trop vite, se voit confier la sale affaire du moment : un mystérieux inconnu menace de tirer sur un policier par jour si l’enquête sur le meurtre de la belle avocate d’affaire Hanneke Sloet n’est pas réouverte.
Il y a plus d’un mois qu’elle a été trouvée sans vie dans son appartement chic du centre-ville, aucun indice à part de troublantes photos de la victime dénudée. Les précédentes investigations n’ont rien donné, mais, lorsque l’imprécateur anonyme met en œuvre ses menaces, toute la police du pays presse l’inspecteur Griessel de faire avancer l’affaire.
Déon Meyer maîtrise l’art du roman policier et nous le prouve en menant avec brio plusieurs intrigues parallèles.
Autour du meurtre irrésolu gravitent des scandales financiers, des communistes anonymes et des hommes politiques dans l’ombre. Parce que cela ne suffit pas, Benny Griessel doit aussi composer avec une chanteuse à succès alcoolique et attrayante, un divorce douloureux et des enfants à peine sortis de l’adolescence.
La structure simple, mais efficace du roman, un chapitre par jour, fait doucement monter la tension jusqu’au dénouement brillant et inattendu.