Le film Timbuktu du cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako a été chaudement accueilli par la critique lors de sa première mondiale au 67e Festival de Cannes. Le film est le seul du continent africain en compétition officielle pour la palme d’Or.
Présent sur la croisette avec une partie de son équipe, dont Fatoumata Diawara et Toulou Kiki) le réalisateur est venu présenter son dernier film qui aborde la crise au nord du Mali, notamment l’occupation de Tombouctou.
Il faut souligner que bien souvent qu’autrement, le plus Malien des Mauritaniens a foulé les tapis rouges de Cannes pour ses films, notamment Octobre, présenté en 1993 dans la section « Un certain regard ». Pour autant, c’est la première fois qu’un de ses films est présenté en compétition officielle. Et si l’on se fie aux premiers retours de la Croisette, la première fois pourrait être la bonne pour la fameuse Palme.
Lors de la conférence de presse, le cinéaste n’a d’ailleurs pas pu retenir ses larmes en parlant de son film et surtout de question de l’islam radical.
«Aguelhok n’est ni Damas ni Téhéran. Alors on ne dit rien. Ce que j’écris est insupportable, je le sais. Je ne cherche aucunement à émouvoir pour promettre un film. Et, puisque maintenant je le sais, je dois raconter dans l’espoir qu’aucun enfant ne puisse apprendre plus tard que leurs parents peuvent mourir parce qu’ils s’aiment. » (Abderrahmane Sissako)
La Montréalaise Judith Plamondon a confié à Touki Montréal qu’elle a «adoré» Timbuktu, un film «à voir» absolument. Tout comme elle, le Journaliste Jean Birnbaum du Monde a parlé de d’un film « sublime ».
Quant à Fabrice Leclerc de L’Express, il franchit le pas, soutenant que le film de Sissako est en «pole position pour la Palme d’or», n’hésitant pas à parler de « justesse incroyable et [de] brutalité féroce».
Photos : Courtoisie Facebook, Les films du Worso