Sketches of Ethiopia, c’est le titre du nouvel album de Mister Mulatu Astatke, un voyage musical au confluent de l’Orient, de l’Afrique et des Amériques. Attention, il faudra attacher la ceinture comme il faut pour ne pas sombrer dans le plaisir abondant de la fusion, au sens propre comme au figuré.
Dans ce nouvel album, qu’on dit publié chez un label international (Jazz Village), le père de l’éthio-jazz a laissé parler ses mains et son talent. Celui qui est à la fois chef d’orchestre, arrangeur, mais aussi joueur de vibraphone ou de congas à pris l’avion en direction de Londres, Addis-Abeba pour confectionner un opus de huit titres.
Si la musique éthiopienne à contribué à l’essor et au développement de la musique moderne, comme l’explique Mulatu dans la pochette de son dernier album, tout porte à croire que c’est parce que des artistes de son genre se sont toujours intéressés à l’ailleurs.
«C’est en réfléchissant à la manière de promouvoir la musique de mon pays que j’ai choisi le jazz, qui offrait tout le potentiel possible»,Mulatu Astatke
En veut pour preuve les titres proposés dans Sketches of Ethiopia. Sur huit titres, deux sont des pièces tirées du folklore traditionnel (Hager Fiker et Gumuz) et trois sont des duos. L’incontournable Fatoumaya Diawara prête ainsi sa voix à Suma.
Pour le reste, le père de l’ethio-jazz ne fait pas de miracle. Il se contente de faire ce qui sait le mieux faire : donner à l’Éthiopie une place de choix. Si le terme fusion est parfois galvaudé à souhait lorsqu’il s’agit de caractériser un genre, dans le cas de la dernière livraison du septuagénaire, le mot est tout à fait approprié.
Certains observateurs n’hésitent d’ailleurs pas à comparer le travail de Mulatu et son groupe Step Ahead dans Sketches of Ethiopia à celui de Miles Davis (et son Sketches Of Spain) ou à Duke Ellington.
Né en 1943 dans le pays du négus Hailé Sélassié,Mulatu Astatke a très vite pris la route de la capitale britannique. De l’univers de la science, il a atterri dans l’industrie de la musique. C’est toutefois son arrivée à New York dans les années 60 qui le façonne. Il faut dire qu’entre temps, il a eu le luxe d’être un des premiers étudiants du continent africain à faire ses classes à la célèbre école de musique de Berklee de Boston.
Les connaisseurs l’ont ensuite découvert dans la fabuleuse collection Éthiopiques paru chez le label Buda Musique du musicographe Francis Falceto. En plus de l’album Steaps Ahead (2010), il fait également partie de la bande originale du film Broken Flowers, de Jim Jarmush.
Lepère de L’Éthio-jazz chantera pour la première fois à Montréal, le dimanche 6 juillet, à 19h, au Club Soda.dans le cadre de la 35e édition du Festival international de Jazz de Montréal.
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