Tête d’affiche de l’édition 2014 du Festival Juste pour rire, Adib Alkhalidey a emballé le public du Théâtre Jean-Duceppe, samedi soir, à Montréal. L’humoriste y a joué son spectacle «Je t’aime», dont on ne peut que saluer le rythme endiablé.
Tout s’est accéléré ces derniers mois pour Adib Alkhalidey. Sacré « Découverte de l’année » au Gala Les Olivier au printemps 2013, l’humoriste québécois, né à Montréal d’un père irakien et d’une mère marocaine, a présenté dès l’automne suivant son premier spectacle, «Je t’aime», avant de partir en tournée.
C’est avec une touffe de cheveux moins spectaculaire que par le passé mais par la grande porte, en tant que tête d’affiche du festival, qu’Adib Alkhalidey a fait sa déclaration d’amour au public de Juste pour rire, semblant profiter de chaque minute de son succès. Lui qui déclarait en début de spectacle vouloir absolument provoquer des fous rires dans la salle a pu s’estimer satisfait.
Ses innombrables anecdotes basées sur la vie quotidienne ont conquis la salle du Théâtre Jean-Duceppe. Son désenchantement lors de son embauche chez Tim Hortons – lui qui croyait enfant que les lutins et les licornes étaient aux fourneaux pour créer les timbits – ou sa description des discussions entre filles dans les toilettes (où il se rend parce qu’il trouve celles des hommes trop sales) ont figuré parmi les meilleurs moments de la soirée.
Les gestes d’énervements et l’agressivité dont chacun d’entre nous se rend coupable ont également occupé une large partie du spectacle. Les commentaires haineux reçus par l’humoriste sur internet, les batailles d’hommes saouls dans les bars ou les doigts d’honneur de certaines madames en voiture, en sont quelques illustrations.
Certes, plusieurs répliques ont pu sembler manquer de subtilité (à commencer par la rencontre dans un sauna avec un Japonais sans sexe pétomane), certains messages ont parfois enfoncé des portes ouvertes. Mais au final, le caractère flamboyant et la générosité d’Adib Alkhalidey ont servi parfaitement son propos et emporté tout sur son passage.