Dans le cadre de Juste pour Rire, la salle Wilfried-Pelletier a accueilli, le 18 juillet, Le gala : le sexe opposé, animé par Anais Favron et Maxim Martin. Une pleiade d’humoristes ont accompagné les deux animateurs dans une soirée marquée par l’évidente complicité humoristique et scénique entre les deux hôtes du soir.
Anais Favron et Maxim Martin le savent, aborder un gala sur les différences entre les deux sexes, risquaient d’attirer certains clichés. Ils ont donc décidé de s’y attaquer d’entrée, lors d’un ping-pong verbal d’introduction très réussi.
Sur scène, ils étaient à l’aise comme s’ils étaient connus depuis des années Isls étaient drôles, attaquaient avec justesse les « trous de cul » et les « criss de folles ».
La complexité du soir pour l’ensemble des artistes, était de faire rire avec un sujet déjà traité à maintes reprises, ce qui n’a pas été facile pour tout le monde.
Simon Gouache a été le premier à étrenner sa vision du sexe opposé. Le jeune humoriste ayant fait la première partie de Louis José Houde a décidé de s’attaquer à la communication entre couples.
Eddy King, toujours à son aise, est apparu en nouveau papa un peu stressé par le futur de sa fille. Il a fait rire le public avec son numéro sur les rencontres de sa fille en ne souhaitant absolument pas qu’elle rencontre un homme qui lui ressemble.
La révélation de la soirée a été sans aucun doute Mariana Mazza, découverte à travers En route vers mon premier gala Juste pour rire. Son style cash a plu de suite au public, expliquant que malgré son look, elle n’est pas lesbienne : «J’ai une solide face de broutteuse, mais je ne suis pas lesbienne».
Parlant avec une auto dérision savoureuse, l’humoriste, un peu arabe et hispanique, a eu droit à l’ovation la plus fournie du public. Une vraie découverte à revoir dans les prochains mois, car cette fille a un talent qui en fera parler plus d’un.
Deux sketches sont venus s’immiscer dans le gala. Dans le premier, Maxim Martin s’est invité à un dîner de filles composées de Cathy Gauthier, Virginie Fortin et Anne-Elizabeth Bossé afin de consoler cette dernière d’une peine d’amour. Il Des répliques bien senties avec pour but de montrer que les filles se racontent uniquement ce qu’elles veulent entendre.
Le deuxième mêlait Anais Favron avec Charles Lafortune et Dominic Paquet autour de la construction d’un patio. Les rôles étaient inversés. Mention spéciale à Anais Favron qui se prenant pour un boy a été très juste et très drôle dans son interprétation.
Le plus attendu des humoristes du soir, Dominic Paquet, a eu le droit à son ovation, provoquée plus par l’amitié qu’a le public pour l’ensemble de sa carrière que par son passage du soir. Gentillet son récit sur ses envies plus jeunes de travailler dans la construction.
Pierre Hébert, animateur de VRAK.TV a conclu sur le phénomène littéraire du moment chez les femmes « Fifty Shades of Grey ». Voyant avec ce succès « un mélange de 281 et d’UFC » qui a réussi à faire sourire plusieurs fois.
Le gala a offert un moment unique au public présent pour clore la soirée, puisque Marie-Ève Janvier et Jean-François Breaud sont venus sur scène offrir une parodie de la chanson « Du plaisir » de la comédie musicale Dom Juan.
Le gala restera comme celui d’une première réussie pour Anais Favron et Maxim Martiné. Ils ont prouvé que leur duo fonctionne vraiment bien. Leur facilité à être dans le bon ton est presque déconcertante pour un duo n’ayant jamais été ensemble sur scène. Il ne serait pas surprenant de les revoir animer un prochain gala dans les années à venir.