Le Bal de l’Afrique enchantée, la version sur scène et avec orchestre de l’émission du même nom est venue ambiancer samedi soir la grande scène du festival Nuits d’Afrique.
Les tontons Vlad, Solo, la nièce Hortense et leurs musiciens Mercenaires de l’ambiance ont largement partagé leur énergie et leurs sourires avec le public.
Sur scène c’est onze musiciens, dont Kandy Guira et Ballou Canta au chant, qui accompagnent les joyeux lurons animateurs Vladimir Cagnolari, Soro Solo et Hortense Volle. L’ambiance est familiale, on s’apostrophe en s’appelant tontons et nièce et les plaisanteries fusent.
Qu’il s’agisse des relations hommes-femmes (Samba des Amazones de Guinée), de la décolonisation (Indépendance Cha-Cha) ou encore des petits drames de la vie (Les jaloux saboteurs), toutes les musiques ont permis aux animateurs d’instruire le public.
Il est bon d’entendre parler de cette Afrique-ci, dont la réalité parfois difficile, parfois joyeuse, est prise dans un maillage politique encore trop souvent tenu par l’Occident.
Loin de l’exotisme qui pointe parfois sous quelques spectacles de Nuits d’Afrique, il y a dans le bal un souci de précision qui ne trompe pas : pas de doutes, il y a des journalistes derrière tout ça !
Kandy Guira a offert au public une très belle reprise de Bonga. Sa performance vocale lui a d’ailleurs valu une longue salve d’applaudissements de la part du public conquis.
Composé de québécois de toutes les communautés culturelles et de tous les âges, celui-ci a beaucoup dansé et applaudi. Les visages des spectateurs réjouis semblaient nous signifier que le nom du concert n’est pas volé, c’est une Afrique enchantée qui nous a été partagée ce soir-là.
Étirant la durée du concert jusqu’à son maximum les mercenaires de l’ambiance ont composé avec notre envie de danser, on aurait voulu que cela dure toute la nuit !