Diffusé en première internationale au Festival des films du monde à Montréal, L’Algérien de Giovanni Zelko raconte le parcours d’un jeune Maghrébin, intelligent et humain, qui se retrouve à planifier la destruction des États-Unis. L’occasion de multiplier les clichés et les invraisemblances, jusqu’à faire passer les aventures de Jack Bauer pour un exemple de subtilité.
Parce que sa famille a été tuée dans un attentat en Algérie alors qu’il n’était qu’un enfant, Ali (Ben Youcef), devenu jeune ingénieur, se joint à un groupe terroriste qui planifie l’union des peuples musulmans et la destruction des États-Unis.
Il est envoyé à Los Angeles pour mener à bien ce plan tout en se faisant passer pour un étudiant.
Ses rencontres avec quatre Américains vont cependant bouleverser sa vision des choses : une prostituée noire, orpheline depuis le 11-Septembre; un jeune Marine sur le point de partir en Afghanistan; une très sexy étudiante et un imam américain pacifiste…
Le scénario, assez cliché, serait (presque) oublié s’il ne fallait pas en plus noter le jeu médiocre des acteurs, une réalisation plus que bancale et surtout des dialogues qui frôlent l’indigence. On est loin de la première saison de Homeland ou du meilleur de 24. On se serait davantage cru devant une mauvaise série B à laquelle il ne manque que l’apparition de Chuck Norris.
Diplômé de la Boston University, Giovanni Zelko réalise avec L’Algérien son premier long métrage de fiction. Avant, il a tourné à 16 ans Bloodline en support vidéo, puis My Shadow. Il a pris part à des productions de grands réalisateurs hollywoodiens.
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