Quelques jours après avoir reçu son deuxième Grammy en carrière pour l’album Eve, la Béninoise Angélique Kidjo a publié un album symphonique Sings enregistré avec l’Orchestre philharmonique du Luxembourg (OPL).
Constitué de 11 titres, dont la classique – dans tous les sens du terme – Malaika de Miriam Makeba, Sings est une sorte de retour sur les 24 années de carrière de la diva béninoise installée maintenant à New York.
C’est aussi le résultat d’un souhait du trompettiste et compositeur luxembourgeois Gast Waltzing, à la tête de l’Orchestre de 110 musiciens.
Angélique Kidjo, qui ne dit jamais non à un nouveau défi, s’est appuyée sur la puissance de l’OPL pour revisiter plusieurs succès, comme Petite Fleur composée en France par Sidney Bechet et reprise notamment par Henri Salvador en 1959.
Il y a aussi une reprise de Samba Pa Ti, une chanson de Carlos Santa, sortie en 1970 sur l’album Abraxas. Deux nouveaux titres figurent également sur le nouvel album, soit Otishe et Mamae, issus des sessions de son précédent album Eve.
Déjà dans ce précédent album, Kidjo et l’Orchestre avaient collaboré sur le titre Awalole, arrangé notamment par Gast Waltzing.
Sans hésiter, il faut souligner que le pari de faire un album symphonique complet a été relevé avec brio. Il propose quelque chose qui est difficilement comparable: une sorte de fusion entre la musique classique qu’on pourrait qualifier de « traditionnelle », d’une part et les rythmes africains « moderne » de Kidjo d’autre part.
Selon la diva, l’orchestre donne une touche différente à sa musique. «Contrairement à la musique pop, l’orchestre ne vous suit pas, il dirige, impose le rythme et vous devez suivre. Si vous ne le faites pas avec succès, ce sont les chansons qui en souffrent.»
Outre la centaine de musiciens de l’OPL, ont également collaboré à l’album -sorti sous étiquette 429 Records et produit par son conjoint et par partenaire Jean Hébrail – : Christian McBride, Massimo Biolcati, Benoit Avihoue et le guitariste béninois Lionel Loueke, entre autres.