Pour son troisième album, Akö, paru chez l’indépendant No Format, le Camerounais Bassy Olama Blick a choisi d’unir – surtout pour le meilleur – les sons de sa terre natale avec ceux du lointain Missisipi.
L’ancien du groupe camerounais Macase, installé maintenant depuis 10 ans en France, propose un surprenant album composé de 11 titres qui toucheront sans aucun doute la part de blues de chacune des oreilles qui daignera lui consacré du temps.
Le Camerounais soutient que c’est en scrutant une photo de l’Américain – consacré dans le film The Soul of a Man de Wim Wenders et Martin Scorsese – que l’idée de l’album est apparue comme une évidence.
« AKÖ est un homme à la grandeur et la sagesse des anciens qui sont de véritables guides. Ensemble oeuvrons pour la transmission entre générations. »
Le résultat est surprenant puisque le Natif ose proposer aux blues une sorte de retour aux sources. Grâce à sa voix puissante, il propose un nouveau voyage qui ferait revenir cette musique à son point de départ, côtes africaines.
Le jeune garçon de Mintaba a fait du chemin depuis les années 70. De l’assiko qu’il apprenait et dansait chez ses grands-parents, il a bifurqué au jazz ainsi qu’au soul avec son premier groupe The Jazz crew, puis avec Macase avant de changer de continent en embrassant même la samba brésilienne sur son précédent opus, Hongo Calling.
Avec Ako, Blick Bassy prouve une fois pour toutes qu’il est dans la lignée de ces grands musiciens camerounais qui ont laissé une trace dans leur pays et même ailleurs, comme Richard Bona ou même Eboa Lotin.
« Pour moi, le chanteur Eboa Lotin représente l’artiste camerounais qui a inspiré toute la génération actuelle de chanteurs camerounais, y compris moi-même », confiait d’ailleurs Bassy Olama Blick en entrevue à RF8.
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