Le Sud-Africain Abdullah Ibrahim et ses deux virtuoses de musiciens ont proposé un spectacle éblouissant dans le décor enchanteur de la magnifique salle du Gesu, lors d’une de ses trois représentations à l’édition 2015 du Festival international de jazz de Montréal.
Abdullah Ibrahim ne fait ni dans le dialogue à outrance avec le public, ni dans l’excès. Il sait livrer la marchandise et peu importe les attentes, à la fin, il réussit à satisfaire tout le monde, les curieux, comme les avertis.
Lorsqu’il met les pieds ce vendredi soir là sur la scène du Gesu, la concentration est telle que le public n’a de choix que de le contempler tout au long de la soirée.
Originaire de Cape Town, le tonton de 80 ans revenait au festival pour la sixième fois, mais cette fois-ci, les organisateurs lui avaient réservé la prestigieuse série Invitation avec trois concerts différents en autant de jours.
Le premier soir, celui qui s’est fait connaître sous le nom Dollar Brand était en solo. Le dernier soir, le pianiste sud-africain proposait son projet Ekaya, qui remonte en 1983. Entre les deux, c’est son dernier album Mukashi (en japonais « Il était une fois ») que le virtuose proposait.
C’est lors de ce spectacle là que Touki Montréal a pu assister à la magie qui opérait entre un homme et ses deux musiciens, Cleave Guyton (flûte, clarinette) et Noah Jackson (violoncelle, contrebasse).
De son vrai nom Adolph Johannes Brand, Abdullah Ibrahim est auteur d’une vingtaine d’albums.
Photo: ©Denis Alix, courtoisie: Festival international de jazz de Montréal