Les organisateurs de la 36e édition du Festival international de Jazz de Montréal (FIJM) ont eu peur que la fête soit gâchée par la pluie. Dame Nature sait toutefois répondre aux prières de ceux qui ont réellement envie qu’elle s’en aille. C’est exactement ce qui s’est passé pour l’édition 2015 du plus grand Festival de jazz du monde.
Ainsi, malgré la « pluie harcelante des premiers jours qui a menacé les ventes sur le site », l’organisation s’est réjoui de la « très, très belle fête » qu’a été la 36e mouture du FIJM.
« Les derniers beaux jours vont heureusement permettre aux festivaliers de venir à la rescousse de leur événement et, grâce aussi à un pourcentage d’occupation des salles remarquable, cette édition ne connaîtra sans doute qu’un léger manque à gagner à son budget », ont fait savoir les organisateurs dans le communiqué bilan.
Comme chaque année, les festivaliers ont encore pu laisser court à leur imagination en voyageant avec les artistes. « Du Danemark au Soudan, en passant par le Japon, Israël ou l’Afrique du Sud, tout en faisant toujours et sans faute la part belle au Québec et au Canada », le jazz s’est muté en plusieurs facettes.
Plus de 400 journalistes ont été accrédités et quelque 157 médias provenant de 16 pays ont couvert l’évènement qui a attiré plus de 100 000 touristes de l’extérieur du Québec, précise-t-on.
Côté chiffres, selon les premières estimations, les ventes ainsi que les revenus de forfaits touristiques égalent ceux de l’an dernier, «pourtant une édition anniversaire qui comptait une journée de plus… »
Autre satisfaction, le festival assure que l’extraordinaire Club Jazz Casino de Montréal, «oasis en plein centre-ville et coup de cœur des festivaliers» a attiré un public qui voulait en savoir plus sur l’univers de la Louisiane, autant gastronomique que musicalement. Les organisateurs n’ont pas tort. L’idée a plu et on leur souhaite d’autres envies aussi folles.
La diversité des langues, des nationalités, des allégeances politiques, religieuses, a également plu aux organisateurs. «S’il est en effet une chose que cette édition a bien démontrée, c’est à quel point le Festival international de Jazz de Montréal est vraiment international.»
Reste que la fête n’était pas encore finie lorsque le festival a dressé son bilan puisque le lendemain, une grande fête était prévue en l’honneur de BB King, décédé en mai dernier. Ce sera lors de la grande soirée blues à la mémoire de B.B. King, dimanche à 21h et 23h, sur la scène TD.
Photos, courtoisie: FIJM 2015