Neuf jeunes hommes débarquent d’Amsterdam et s’installent sur une scène. Avex eux, il y a beaucoup de cuivres et comme par hasard, ils ont été marqués par Fela Anikulapo Kuti, le père de l’Afrobeat. Qu’est-ce que ça donne ? Un moment inoubliable avec Jungle by Night au Festival international de jazz de Montréal.
À la veille de la clôture du Festival de jazz, les neuf membres du groupe danois ont ramené leur puissante magie avec eux à Montréal, dans le cadre de leur première tournée et visite de ce coté-ci de l’océan.
Autant se le dire, c’est le genre d’histoire que les Montréalais aiment découvrir. Et quand il aime, ils le font savoir clairement. C’est exactement ce qui s’est passé vers 20 h ce vendredi soir là, au terme d’une semaine où la pluie a joué quelque peu les troubles fêtes.
Il fallait donc un peu de chaleur et c’est de Hollande qu’est venu ce vent de fraîcheur. Il faut se dire une chose. L’ombre de Fela planait autant sur scène que dans le public garni de la scène Bell. On reconnaissait forcément certains des airs du père de Femi et Seun Kuti.
Quand il a fallu passer la vitesse supérieure, la place s’est transformée en shrine, la boîte privée de Kuti comme à Lagos en 1970, les effusions en moins.
Amazing concert at Montreal Jazzfest! Thanks for all the love and energy! Two hour concert
Posted by Jungle By Night on Saturday, July 4, 2015
Leur afrobeat, estime Seun Kuti, est « simplement merveilleux et impressionnant». Fort de deux EP et trois albums, dont The Hunt sorti en 2014, le groupe fait tranquillement son bout de chemin. Ils sont invités dans les festivals partout dans le monde.
Leur recette c’est de chanter l’afrobeat en s’inspirant de plusieurs genres, du rock psychédélique au hip-hop en passant par le jazz ou le reggae. Pas étonnant que Tony Allen, batteur et directeur artistique de Fela Kuti, disait d’eux qu’ils «sont le futur de l’afrobeat». Rien de moins.