Sept ans après son dernier roman, la romancière mauricienne Nathacha Appanah a publié chez Gallimard En attendant demain, son cinquième roman.
C’est l’histoire d’Adam, un jeune étudiant en dernière année d’architecture. Provincial, il rencontre une femme qui semble aussi paumée que lui, à Montreuil, en banlieue parisienne, le soir du réveillon.
Elle s’appelle Anita. Elle est originaire de l’île Maurice et aspire à une carrière d’auteure, tout en étudiant le journalisme.
Ils forment un beau couple. En campagne, où ils se sont installés, Anita, 32 ans, a un peu délaissé la carrière qu’elle convoitait. À la place, elle rédige des textes aussi peu stimulants que pas payants dans un quotidien régional. Heureusement, elle a sa petite fille Laura.
La vie monotone de la famille et réglée au quart de tour va tranquillement altérer leurs rêves. C’est lors d’une assignation à un spectacle que la vie d’Anita et de son homme va prendre un autre tournant.
La journaliste rencontre une certaine Adèle qui comme elle est Mauricienne, et alors, lui reviennent toutes les envies qu’elle avait tant bien que mal tenté de dissimuler.
« En attendant demain est un roman qui raconte la jeunesse, la flamme puis la banalité, les mensonges et la folie d’un couple. »
Adèle est une femme mystérieuse qui a vécu un drame inoubliable. Mais le drame de son amie Anita sera aussi fatal que prévisible. Dès les premières pages du livre, on perçoit d’ailleurs cette tragédie qui arrivé « il y a quatre ans, cinq mois et treize jours ».
Adèle, de son vrai Mélodie, est arrivée clandestinement en Hexagone. En plus de travailler dans un bar, les fins de semaine, elle est une de ces excellentes nounous que s’arrachent tous les parents qui peuvent se le permettre.
L’ambiance dans laquelle Nathacha Appanah convie ses lecteurs est un peu insulaire. Il y a aussi cette façon qu’elle a de raconter les histoires. Entre deux dialogues, l’auteure de Les Rochers de Poudre d’or arrive notamment à embobiner les lecteurs dans un flot constant de mots qui mis ensemble finisse par avoir un sens.
Reste que cette histoire touchante entre deux compatriotes que tout sépare et rapproche en même temps et l’histoire d’amour que le lecteur découvrira tend à prouver que la maison Gallimard n’a pas eu tort d’ouvrir les portes de la collection blanche à celle qui a publié Le dernier frère, traduit dans plus de seize langues et sélectionné au Québec pour le Prix des libraires.
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