«La mode africaine est désormais une mode universelle». Ce sont sur ces mots que la designer, et organisatrice, Mireille Nicole Mabondo a lancé les festivités de la soirée de clôture de la 4e édition de l’African Fashion Show de Montréal. Le but des organisateurs était simple: faire découvrir la mode africaine à Montréal et ses environs.
Elles s’appellent Stephanie Owusu Ansah, Mireille Nicole Mabondo, Nicole et Line Teta (Nilit Creations), An-Nisa et Sabra Kerrouche. Ces designers de divers horizons, toutes issues de la diaspora africaine, ont présenté samedi dernier leurs plus belles créations destinées aux femmes et aux hommes, lors d’un défilé de mode.
Le wax, tissu noble provenant d’Afrique, était par exemple à l’honneur dans les vêtements de Nilit Creation, une toute jeune marque créée par Nicole Teta et sa jeune soeur Line, et ceux de Mireille Nicole Mabondo.
«Nous voulons rendre le wax moderne afin que tout le monde puisse le porter, a expliqué Nicole Teta lors d’une entrevue avec Touki Montréal. Nos créations s’adressent à tout le monde et se destinent à être portées tous les jours.»
Les caftans multicolores et vaporeux de An-Nisa ont également fait leur petit effet, valant à leur créatrice une salve d’applaudissements.
Mélange de cultures
C’était son premier passage à Montréal. Ce qui l’a marqué dans la métropole québécoise? «L’ouverture d’esprit et l’enthousiasme des gens par rapport à la créativité. C’est très différent de Paris», a constaté celle qui a créé la marque de prêt-à-porter Aulpeople en 2006.
Alors que la jeune femme promeut sa marque depuis plusieurs années, elle a confié à Touki Montréal qu’elle puise son inspiration un peu partout, dans sa ville Aulnay-sous-Bois, dans le mélange de cultures qui s’y trouve. «
Bien que la mode africaine soit encore un marché de niche encore très peu connu du grand public montréalais et québécois, le secteur serait en pleine effervescence et aurait un bel avenir devant lui à en croire Nicole Teta. Cette dernière pense également que les créateurs africains ont tout à y gagner de faire connaître la mode africaine au Québec.
«Il faut montrer à l’Occident que nous avons des richesses en Afrique et que nous savons les exploiter, a-t-elle ajouté. Le wax africain, et la mode africaine en général, font partie de ces richesses. Il faut qu’on cesse de regarder l’Afrique avec des yeux pleins de pitié.»