L’attaquant ivoirien Didier Drogba a clarifié une fois pour toutes, si besoin était, sa situation et a fait savoir qu’il avait une folle envie de jouer et d’avoir des titres à Montréal.
Au cours d’un point de presse assez surréaliste qui a commencé dans une tension plus que palpable et qui s’est terminé dans le burlesque, Drogba est brièvement revenu sur le mercato hivernal qui a failli l’envoyer à Chelsea, l’équipe avec laquelle il a passé huit ans et gagné tous les titres.
«Beaucoup de choses se disent pendant le mercato, a-t-il expliqué. Il y a eu de nombreuses polémiques, mais il faut comprendre que cela fait partie du football. Il y a toujours […] des tractations dans le football de haut niveau. C’est fini et je suis ici à 200 %.»
À ceux qui doutent pensant qu’il a la tête ailleurs, Drogba a été catégorique : «Si ma tête était à Chelsea, je serais à Chelsea».
«J’aimerais que les choses soient claires. À partir du moment où je suis là, je suis là pour jouer et pour gagner», a fait savoir le talentueux joueur ivoirien.
Après un feuilleton qui a duré quelques semaines, Didier Drogba avait annoncé en janvier dernier qu’il rejoindrait ses coéquipiers en Floride, lors de la première phase du camp d’entraînement de l’Impact.
Il a fait une partie de sa préparation d’avant saison au Qatar avant de rejoindre l’équipe à St. Petersburg, en Floride, en février et a même participé au dernier match de préparation contre les Rowdies de Tampa Bay (0-0).
Pas de synthétique pour l’Ivoirien
Par ailleurs, Didier Drogba a annoncé ce qui était pour plusieurs un secret de polichinelle: il ratera quatre des cinq premiers matchs de l’Impact, ceux qui se joueront sur surface synthétique. L’ancien capitaine de la sélection ivoirienne et l’encadrement de l’Impact préfèrent ne pas prendre de risque.
«On va essayer de trouver une solution pour qu’il puisse s’entraîner quelque part sur du gazon naturel», a expliqué le directeur technique de l’Impact, Adam Braz, sans toutefois préciser de lieu.
De son côté, Drogba a souligné que ce n’était pas de gaieté de cœur que la décision a été prise. «J’aimerais m’entraîner à Montréal, a-t-il dit. Ce serait parfait. Mais il me faut un terrain avec du gazon naturel pour ne pas avoir de problèmes avec mon genou.»
DD a d’ailleurs rappelé l’intervention chirurgicale au genou (nettoyage du ménisque), d’il y a quelques mois.
Soulignons que le numéro 11 a eu à évoluer sur la controversée surface la saison dernière, une expérience qui de son propre aveu n’a pas été convaincante.
«Lorsque je me suis entraîné avant le match d’Orlando, sur le synthétique, au bout de 20 minutes, mon genou a enflé, a confié l’attaquant. Logiquement, je n’ai pas commencé le match d’Orlando. Je n’ai joué qu’une vingtaine de minutes. J’ai fait l’effort pour le match de New England, parce qu’il était décisif pour se qualifier pour les séries.»
Lorsque l’ex-international français Thierry Henry évoluait en MLS à New York, il ne jouait pas non plus sur cette surface pour des raisons à peu près similaires.
«Oui, j’en ai parlé avec Titi’, mais ma décision n’a rien à voir avec [la sienne], a mentionné l’ex-Marseillais. Ma décision est purement liée à ce que mon corps ressent.»
En d’autres mots, Didier Drogba ne voudrait pas prendre de risque. «J’estime qu’il y a plus de défis à relever plus tard cette saison, a-t-il précisé. Ça ne sert à rien de jouer [un] match et d’en louper une quinzaine ensuite.»
Didier est aussi revenu sur ses intentions et ambitions pour la présente saison. Comme souvent et contrairement à une certaine croyance, il privilégie le collectif au palmarès individuel.
«Je préfère gagner la MLS et marquer moins de buts», a-t-il dit.
La conférence de presse s’est finalement terminée dans la bonne humeur avec l’équipe de « Pio e Amedeo », un duo comique de la télévision italienne. Encore là, Didier Drogba s’est prêté au jeu, sans hésiter et en toute humilité, comme toujours…
