Publié un peu avant la fin de l’année 2015, Un lion ne meurt jamais de Djibril Cissé (Talent sport) revient sur la vie d’un des attaquants les plus prolifiques de France des deux dernières décennies. C’est un fils d’Afrique qui n’avait jamais oublié ces racines.
Djibril Cissé fait partie de cette classe de joueurs et de personnages publics qui ne laissent pas indifférents. Et pour cause, il a su pallier sa « timidité » en se façonnant une image.
De lui, les non-initiés au ballon rond se rappelleront toujours de son extravagance, de ses tatouages, de ses coupes de cheveux et de sa vie de wanna be bad boys.
En revanche, les amoureux du soccer savent que c’est sans doute l’un des joueurs français les plus résilients et déterminés. Les blessures ne l’ont pas épargné et chaque fois, il a travaillé dur pour revenir au top quand on le pensait fini.
De Auxerre à Bastia, en passant par l’épique finale de ligue des champions contre le grand Milan avec Liverpool et son étape marseillaise compliquée, même si très loin d’être un échec, ce numéro 9 à la frappe lourde a fait couler beaucoup d’encres.
De ses entraîneurs, il n’a que de bons mots, même pour ceux qui n’ont pas toujours cru en lui. D’ailleurs l’ex-sélectionneur Raymond Domenez lui rend l’appareil dans une très belle préface.
« On partageait les mêmes racines et le même goût pour le caritatif. On avait la même rage de vaincre, la même faim de buts et de victoires. C’est un mec génial ! »
Djibril revient également sur sa décision de refuser de descendre du bus pendant la coupe du Monde en Afrique du Sud (épisode Knysna) suite à la suspension de Nicolas Anelka. Il ne dit pas tout, ne cherche pas d’excuse, mais le propos est sincère et convaincant.
Il y a évidemment pleines anecdotes sur sa vie, notamment les nombreuses fois où il a raccroché à des personnalités importantes pensant à tort que c’était des blagues.
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Cissé se livre aussi un peu plus en parlant de sa mère, son précieux frère Abou et de ses enfants qu’on devine qu’il aime plus que la prunelle de ses yeux.
Reste que pour le désormais ex footballeur, cet ouvrage n’est pas une biographie.
« On n’écrit pas son autobiographie à 34 ans. On écrit un livre avec des tranches de vie ».