Oxmo Puccino, le Black Jacques Brel, aime les Francofolies et adore Montréal. Au vu de l’accueil réservé à l’artiste français par le public montréalais, on peut dire c’est réciproque. Venu présenter les pièces de son dernier album La Voix Lactée, paru en 2015, c’est avec classe et talent que le rappeur français a fait vibré les planches du Métropolis.
Élégant dans un costume bleu pâle bien pensé, le rappeur (poète) français Abdoulaye Diarra a réussi son entrée en ouvrant son concert avec la pièce Slowlife. Dans un Métropolis plein et avec une ambiance des plus agréables, Oxmo Pucino est venu faire un tour d’horizon de ses nouvelles et plus anciennes chansons pour le plus grand plaisir de ses adorateurs montréalais.
Il a remercié le public de le soutenir et aime à rappeler que c’est une visite à Montréal, il y a quelques années, qui lui a donné le goût de poursuivre sa carrière de rappeur alors qu’il était réticent à l’idée de continuer à faire de la musique.
Le choix du drapeau français derrière lui, lors de la chanson hommage à la France, 1998, était un des exemples judicieux d’une mise en scène réussie.
Le rappeur communique beaucoup entre ses nouvelles et anciennes chansons. Il arrive à toucher un public varié avec ses remarques sur le bonheur personnel, l’amour ou encore le hockey.
Ses textes rassemblent autour de ce que propose la vie pour chacun d’entre nous et quand c’est bien écrit, bien instrumentalisé, l’écoute n’en est que plus agréable.
Le pianiste alterne entre jazz et électronique, un percussionniste et un bassiste qui réussissent à donner un tempo et une rondeur à la musique agréable à l’oreille.
Une performance globale des plus aboutie avec 1h30 de concert et son rappel (en fait, deux rappels). Il n’a pas pu s’empêcher de conclure en interprétant un de ses premiers grands titres Mama Lova pour le plus grand plaisir d’un public conquis.
Oxmo aime autant Montréal que Montréal l’aime, une relation qui n’est pas prête de se terminer.
« Montreal, magnifique! Merci à vous pour tout cet amour » – Oxmo
Photos: Benoit Rousseau, Francofolies de Montréal