Hibou, le premier film en tant que réalisateur de Ramzy Bédia, arrive sur les écrans montréalais. C’est une fable contemporaine drôle et poétique avec comme de toile de fond les relations humaines et la gentillesse.
Se mettant en scène, Ramzy Bédia (du duo comique français Eric et Ramzy) a décidé de porter la double casquette de réalisateur-acteur pour son tout premier long-métrage, Hibou.
Il interprète Rocky, célibataire et discret, qui se rend compte qu’il n’existe pas aux yeux des personnes autour de lui.
Au travail, dans la rue, il n’est reconnu uniquement que par quelques personnes, dont son voisin du dessous (excellent Philippe Katerine), un solitaire intolérant au bruit depuis qu’il a écrit une certaine chanson sur la banane.
Ce conte original, totalement sorti de la tête de Ramzy Bedia alors qu’il jouait avec ses filles, est une vraie bonne idée et surtout une belle histoire. Simple, audacieux, pétillant, Hibou est une belle brise estivale à aller découvrir pour se rafraîchir les idées.
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Le duo fonctionne à merveille. Ils sont improbablement séduisants et convaincants en panda et hibou courant ou faisant du vélo dans les rues et parcs, lieux que les Montréalais vont facilement reconnaître puisque le film a été tourné, l’été dernier à Montréal.
L’humour de Ramzy est indéniablement présent dans son film. Son style est là et on reconnaît la patte qui a pu sévir dans ses précédents films avec Eric Judor.
On ne peut s’empêcher de sourire en le voyant errer au bureau, dans les rues, avec ses mimiques naïves aux tendances idiotes. Son personnage de grand dadais lui va à ravir. Il faut reconnaître qu’il le maîtrise très bien depuis plusieurs années.
Eddy King, Lucie Laurier – excellents tous les deux en collègues de travail – ou encore Mahée Paiement, Fares Mekideche (UncleFofi du Couscous Comedy Club) et Richardson Zéphyr sont de la distribution.
Seulement, cette caricature de la vie est finement trouvée et regorge de scènes pertinentes et souriantes (la scène de l’apprentissage de vélo ou celle de la course poursuite).
On se laisse aller à le regarder et à s’habituer de voir un hibou comme un humain. C’est peut-être là, sa force à ce fil: son insouciance et sa légèreté.
Tendre et avec un humour bien dosé, Hibou est l’animal à adopter en cet été 2016. Ramzy Bedia a réussi son premier envol de réalisateur et des idées rafraîchissantes comme celle-ci on en redemande.
Photos de la première du film au Cinéma Beaubien, à Montréal
Crédit: John Nais