Contes et marionnettes ont pris d’assaut la scène du Théâtre Espace libre depuis le 27 septembre. Fruit d’une collaboration québéco-africaine, Sounjata revient sur la légende qui entoure Soundiata Keïta, fondateur de l’Empire du Mali.
Sur scène, le Québec se voit représenté par un couple d’agronomes en mission gouvernementale (Steve Laplante et Karine St-Arnaud), venus étudier la qualité de la terre du pays africain.
Arrivés dans un hall d’hôtel d’humeur plutôt exécrable, prenant de haut ce qui les entoure, ils vont basculer dans un tout autre monde grâce à un groupe de musiciens et conteurs qui se trouve sur leur passage.
Les voilà propulsés bon gré mal gré dans l’histoire de l’un des plus grands héros de l’Afrique de l’ouest, parfait inconnu dans le monde occidental. Personnage du 13e siècle entouré de légendes, Soundiata Keïta, enfant d’un roi et de son épouse connue pour sa grande laideur, devra affronter un handicap physique, les ennemis de l’intérieur, des esprits et certains sortilèges avant de parvenir au pouvoir et devenir le père du Mali.
Elles incarnent celles et ceux qui croisent la route de Soundjata Keïta. Conçues par Yaya Coulibaly – qu’on retrouve sur scène parmi les narrateurs, elles symbolisent une tradition remontant au 11e siècle.
Plus que le récit d’un homme, Sounjata représente la célébration de la tradition orale, celle qui a transmis siècle après siècle l’épopée de Soundiata Keita. Celle, également, qui a conquis l’acteur québécois Alexis Martin (vu dernièrement dans «Les mauvaises herbes»), à qui l’on doit la mise en scène et le texte, au cours de voyages en Afrique.
Avec poésie et humour, elles ont tenu en haleine un auditoire qui voulait absolument connaître les destinées de ces personnages africains devenus immortels et qui, désormais, sont également connus sur le continent nord-américain.
Sounjata est joué au Théâtre Espace libre jusqu’au 8 octobre.
Crédit photos: Pascale Gauthier-Dionne