À la tête de l’agence événementielle Fleur d’Orchidée, Sylvie M. Guiguemdé est promotrice des Journées culturelles et économiques Burkinabè du Canada qui célèbrent cette année sa 5e édition (4 au 5 novembre). En entrevue avec Touki Montréal, elle est revenue sur le bilan de l’événement et les défis d’organisation.
Quel bilan faites vous des Journées de la 1ere à la 5e édition ?
Nous sommes fiers de dire que le bilan depuis la première édition est positif, car nous voyons pas mal de pays essayer de prendre l’exemple sur notre modèle. Tout récemment encore, nous avons été témoins des journées du Bénin.
Par ailleurs, il y a eu augmentation de concours de Miss depuis les 5 dernières années : Miss Côte d’Ivoire en est le tout dernier exemple, avec Miss Mali, Miss Sénégal. Cela montre que l’initiative est à encourager par les autres communautés.
Au niveau du bilan au sein de la communauté burkinabée, nous pouvons dire sans hésiter que les Journées Culturelles et Économiques du Canada sont la plus grande vitrine du Burkina Faso au Canada. La manifestation bénéficie de l’expertise et de l’expérience de l’agence événementielle Fleur d’Orchidée, pour s’améliorer année après année.
Quels sont les principaux défis de l’organisation ?
Le plus grand défi d’une telle organisation est sans contexte le manque de financement et de sponsors. Vous savez, l’argent est le nerf de la guerre. Des évènements de cette envergure requièrent énormément de moyens financiers, de ressources humaines et matérielles.
D’autre part, il est vraiment très difficile de réussir dans l’événementiel ici à Montréal, car de nombreuses personnes s’improvisent la fonction d’organisateur ou d’organisatrice d’évènements, alors qu’ils ou elles n’ont aucune formation ou expérience en événementiel. C’est un art, c’est un métier, ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir réussir un gros évènement comme celui-ci.
Quel regard vous portez sur la communauté burkinabée dans la région de Montréal et en général au Canada
Le discours que j’ai toujours eu depuis le tout début, c’est inviter tous les Burkinabés à se joindre à nous pour faire rayonner notre pays au-delà des frontières nationales.
Cette initiative est née d’un besoin de rassembler tous les Burkinabés autour de valeur comme que l’ingéniosité, entreprenariat, créativité, et entraide mutuelle afin de promouvoir le Burkina Faso et l’Afrique. La tâche n’est pas simple, mais après 5 années de dur labeur, les Burkinabés commencent à comprendre l’importance et le sérieux de notre lutte.
Avez-vous du mal à recruter pour le Concours de Miss ?
Au niveau du recrutement des candidates, c’est vrai que ce n’est pas chose facile, mais voyez-vous, nous avons toujours en moyenne une dizaine de candidates chaque année.
Nous avons une stratégie de recrutement qui fonctionne, et nous nous bonifions chaque fois un peu plus. De plus, nous notons un accroissement du nombre d’étudiants burkinabés chaque année, ce qui nous aide à voir un bassin de candidates plus grand.
Que faut-il vous souhaiter pour les cinq prochaines années ?
Nous souhaitons que les Africains de la Diaspora nous accompagnent encore plus pour que l’Afrique et pas seulement le Burkina Faso puissent attirer de nombreux investisseurs.
Nous souhaitons qu’il y ait de réelles subventions et aides financières pour mener à bien de tels projets.
Pour les cinq prochaines années, nous comptons pouvoir dégager suffisamment de bénéfices pour accompagner les gagnantes dans des projets sociaux et humanitaires au Burkina Faso.
Fort du succès des précédentes éditions, nous comptons devenir une école de formation pour les jeunes filles qui souhaitent se présenter en public, qui désirent se valoriser et avoir plus d’estime d’elle-même, en plus de trouver une famille dans l’aventure Miss Burkina Canada.