Un an après la publication de son livre paru chez Autrement, Une colère noire, l’auteur américain récidive avec un nouvel ouvrage coup de poing, Le Grand combat, promis à un certain succès.
Cette autobiographie puissante de 264 pages se déroule dans les années 1980, à West Baltimore, aux États-Unis.
L’auteur revient sur son enfance, les gangs et le crack qui sévissait à cette époque. L’ambiance générale lui promettait une courte vie terminée par une consommation de trop ou une balle perdue.
Ta-Nehisi Coates, né en 1975 à Baltimore, parle beaucoup de sa famille, surtout de son père Paul.
« Je me réveillais enfin, avide de comprendre. »
Ce dernier est un ancien militant du Black Panther Party, qui s’est reconverti en sorte d’archiviste. Dans ses moments de détente, il s’extase sur les Malcom X, James Baldwin et autres Marcus Garvey qu’il impose à ses enfants comme lieux communs.
Le personnage principal a un grand frère, Bill, qui tracera dans une certaine manière à voie pour les autres. Il y a aussi époque oblige une liberté de conscience et même séquelle qui se traduit par des situations bien cocasses dans l’ouvrage.
« Tout le monde a besoin de mythes. Et ici, dans le Far West de Baltimore où nous avions perdu la foi, où régnait la loi barbare, quelle serait notre magie? Quels seraient les mots sacrés? »
Il y a aussi dans ce livre un écho au mouvement Black Live Matters qui a suivi la vague d’assassinat de Noirs qui a marqué la fin du deuxième mandat du seul président américain noir, Barack Obama.
Le Grand Combat (The Beautiful Struggle), est traduit de l’anglais par Karine Lalechère, éd. Autrement, 270 pages. Une colère noire (Between the world and me), traduit de l’anglais par Thomas Chaumont, éd. J’ai Lu, 192.