Publié chez L’Harmattan BD, Mamie Denis évadée de la maison de retraite raconte les aventures de cette mémé du 9e arrondissement à Paris qui s’inquiète un peu trop de l’arrivée des « coloniaux » dans sa vie et pas assez des intentions de son neveu.
Scénarisée par le Franco-camerounais Christophe Ngalle Edimo (Les Tribulations d’Alphonse Madiba dit Daudet), cette belle histoire a été dessinée par le Tchadien Adjim Danngar.
Tout commence par l’installation de la petite famille de Fatou avec son fils Koffi et son mari Massire. L’accueil est loin d’être cordial: «Pas de coloniaux dans le 9e».
La mamie tentera par tous les moyens de les faire déménager à Bab El-Oued. (Seine-Saint-Denis)
«J’en peux plus de ces agressions racistes», confiera à son conjoint Fatou, dans un rare moment de déprime.
La relation entre les voisins sera exécrable jusqu’au jour où la même se retrouvera à l’hôpital. Une longue amitié se nouera alors entre les deux femmes au point de les envoyer jusqu’au Kongossa, chester les continentaux.
Pendant ce temps, Pat le neveu qui comme le vizir qui veut devenir calife à la place du calife rêve d’héritier ne cesse d’imaginer les plans les plus diaboliques.
Publiée au début de l’année 2017, cette BD de Danngar et Edimo met le doigt sur une question d’actualité qui revient dans tous les pays occidentaux: la banalisation du racisme quotidien.
Né en 1982, le Tchadien Adjim Danngar participer souvent à des projets collectifs de BD. Mamie Denis est son premier album individuel.
De la série Kabongi le griot en 2000 avec les studios Pictoons de Dakar à la BD Banlieue blues, publié en 2015 chez Les enfants rouges, Christophe Ngalle Edimo approfondie les thèmes ayant des liens avec la vie en Afrique et à l’immigration.