Dans le cadre du Festival Sefarad de Montréal, l’humoriste Neev Bensimhon s’est une nouvelle fois illustré avec brio, près de sept ans après avoir eu la chance de commencer sa carrière grâce à ce festival.
Avant de devenir l’un des chouchous de la radio et de l’humour dans la province, Neev grattait sa guitare sur les scènes. Il aura fallu qu’on le torde quasiment le bras pour qu’il délaisse son instrument pour assurer la première partie de Gad Elmaleh. C’était à l’automne 2009 au Théâtre Saint-Denis. Rien de moins.
Puis, de petites salles en évènements et soirées stand-up, Neev s’est fait un nom dans l’industrie, au point de retrouver un micro à l’émission d’Alain Gravel sur Ici Radio-Canada première.
Pour la 37e édition du Festival Sefarad cette année, Reda Saoui, Eddy King et Neev ont été sélectionnés pour le volet Comédie club qui se tenait, le 30 novembre, au Club Soda.
Quelle magnifique soirée hier au Club Soda pour le Festival Sefarad de Montréal !!!! Wow ? Merci au magnifique public…
Posted by Neev on Friday, December 1, 2017
Ce soir-là donc, Neev s’est présenté sur scène après avoir été présenté par son pote Eddy King. Ce juif sépharade né à Montréal de parents originaires du Maroc et de la France était très à l’aise devant les siens.
De la première seconde à la dernière, il a bluffé le public avec des sujets terre à terre, proche de tout le monde. De son mariage avec celle qui partage sa vie depuis sept ans, a une séance d’équitation (épique…) en passant par les péripéties des voyages dans le sud, l’humoriste s’est fait plaisir et le public aussi. Et vraiment souvent.
Au-delà de sa fougue et son énergie débordante sur scène, sans oublier son charisme, Neev excelle dans les imitations. Il campe le rôle de la femme de ménage latino en passant par celui de l’ami africain Mamadou, de son dépanneur chinois (qui ne dit pas grand-chose en français) à la comédie de Bollywood, dont il joue tous les grands rôles. L’humoriste assure grave, comme disent les Français. Forcément, les sépharades ne sont pas épargnés tout comme les ashkénazes.
Avant cette superbe prestation, c’est son copain de Juste pour Rire et dans la vie, le Franco-Congolais Eddy King qui a assuré avec brio l’animation de la soirée, ponctuant sa présence sur scène de plusieurs bouts de son prochain spectacle, Mokonzi, prévu pour 2018.
Le public du Comédie club a eu droit à un Eddy King toujours naturel, d’une grande finesse et justesse qui fait réfléchir avec ses propos. Il ne fait pas dans la dentelle et s’attaque avec le bon doigté à des sujets délicats: racisme, féminisme, machisme en s’inspirant comme toujours de ses proches, notamment de sa maman.
Crédit Photo: Magalie Nlandu ??????
Posted by Ed Mokonzi on Friday, December 1, 2017
Quant à Reda Saoui, humoriste qui roule sa bosse aussi depuis quelques années, il a eu la dure mission de faire l’entrée en matière lors de la soirée. S’il n’a pas toujours été judicieux dans son choix de blagues, il a malgré tout fait rire à quelques reprises l’assistance.
Alors qu’il devait devenir architecte, Reda s’est tourné vers les planches pour faire rire. Il s’est d’ailleurs retrouvé en finale d’«En route vers mon premier Gala Juste pour rire édition», cette année.
S’il est n’est pas au même niveau que les deux autres, faudra le surveiller…