Présenté à Montréal, dans le cadre du Festival de cinéma Vues d’Afrique, En route vers le paradis du Québécois Abdelillah Omary aborde la délicate, mais très actuelle question, de la radicalisation.
Ce court métrage de 15 minutes en français et en arabe relate l’histoire du jeune Taha, fils d’immigrés partis du Maroc pour un meilleur avenir. La mère enchaîne les heures comme infirmière. Le père, taximen, n’est pas en reste question disponibilité.
Pour une raison qui n’est jamais vraiment claire, l’adolescent va se faire embobiner par un recruteur pour aller en Syrie.
Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui a bien pu faire basculer le jeune ? Et le recruteur ? Ce jeune pourra-t-il être déradicalisé ? Autant de questions qui se posent sans qu’on ne puisse répondre.
Dans tous les cas, ce court métrage a le mérite de mettre en image la délicate situation de tant de parents dans toutes les villes du monde, du Nord au Sud, de l’est à l’ouest, qui tombent sous le joug de recruteur lâche, peureux qui au lieu de vivre leur absurdité jusqu’au bout n’ont rien trouvé de mieux que de raconter des histoires à de pauvres et naïfs ados en quête de repère.