Sorti cet automne au Québec, l’album du Belgo-congolais Tanguy Haesevoets alias Témé Tan est un pur plaisir de musique qui s’écoute aisément sans qu’il ne faille se forcer. Pas étonnant d’ailleurs qu’il soit récipiendaire du prix prix Rapsat-Lelièvre 2018, pour le rayonnement de la langue française.
De passage à Montréal dans le cadre du festival Coup de cœur francophone, l’auteur-compositeur-interprète belge a pu recevoir son prix, près d’un an après la sortie en Europe de son très ambitieux premier album qui a d’ores et déjà été salué par la critique, ici comme là-bas.
Dès le premier titre, il met la barre haute avec son Améthys qui reste souvent dans la tête, tout comme la très envoûtante Ca va pas la tête qui donne envie de fredonner à l’infini « Ou est passé ton bonheur »!
Avec son nom inventé par ses amis japonais, Témé Tan a grandi bercé par le zouk et la rumba, mais aussi le rap français des années 90’s, les grooves brésiliens des années 60’s.
Dans cet univers qui est le sien et qui juxtapose racines congolaises et mélodies électro-pop, Témé s’est trouvé un chemin.
Résolument moderne, obstinément africain, Témé Tan continue sur sa lancée et se fait un nom. Il prend dans l’afrobeat, mélange avec du konono, parle en français et le résultat est cette chanson, Tatou Kité, qui parle du luxe et la liberté de tout quitter pour découvrir le monde.
En résumé, Tan parle de son enfance dans ses chansons. Il est question de ses amours, ses origines, du monde qui l’entoure ainsi que de ses rêves.
Avec son spectacle au coup de coeur francophone, ca fait trois fois en si peu de temps qu’il se produit au Québec.
L’Europe commence à l’adorer et il sait très bien que si c’est pas le cas, ici au Québec, la porte lui sera toujours ouverte comme toujours pour les trésors de ce monde, fut-il seulement un minerai.