Publiée chez Steinkis édition, la bande dessinée Une saison à l’ONU de Karim Lebhour et Aude Massot permet aux lecteurs de s’incruster dans l’intérieur même du système onusien, au siège social de l’institution à New York.
Essentiellement, c’est l’histoire d’un journaliste qui devient correspondant à l’ONU pour Radio France internationale (RFI) après avoir connu l’action et la guerre comme reporter au Proche-Orient.
«Après cinq ans au Proche-Orient, New York me fait l’impression d’une vaste galerie commerciale excentrique, surpeuplée et survoltée», raconte d’ailleurs le personnage principal à son arrivée dans la Grande Pomme, avec son épouse Niki, à l’emploi du PNUD.
Au fil du temps, Karim va découvrir les joies d’une mégalopole américaine, mais aussi les complexités d’un système international, au premier rang duquel, l’ONU, qui emploie alors plus de 600 personnes à son siège.
Le héros explique au lecteur comment fonctionne l’ONU, du système de véto à l’aide humanitaire, tout en décortiquant la Realpolitik, le concept de «quiet diplomacy», la résolution de conflits ou encore le nombre de journée mondiale (127).
Entre toutes ces notions plus ou moins digestes, selon qu’on soit privilégié ou non, les auteurs témoignent de la vie new-yorkaise: jogging dans l’Upper West Side, virée au musée Guggenheim et congestion monstre dans les rues pendant l’Assemblée générale.