Vous avez envie d’élargir vos horizons musicaux? Touki Montréal a rassemblé pour vous 10 vidéoclips d’artistes africains originaux et novateurs qui se sont démarqués en 2018.
1. Nterini de Fatoumata Diawara (Mali)
Magnifique pièce d’ouverture de l’excellent album Fenfo (notre plus gros coup de coeur de l’année 2018), Nterini est un morceau aérien et onirique porté par la voix haut perchée de l’actrice et chanteuse malienne Fatoumata Diawara. Le vidéoclip, filmé dans le désert de Danakil, en Éthiopie, est un véritable petit bijou visuel. Colorée et sobre (même si elle est ponctuée de légers effets spéciaux), la vidéo relate l’histoire de deux amoureux séparés par la distance. C’est beau et sacrément bien réalisé.
2. Afeto de Mayra Andrade (Cap Vert)
L’année 2018 a marqué le retour de Mayra Andrade, cinq longues années après la sortie de son quatrième album Lovely Difficult. Afin de nous préparer à son très attendu nouveau disque qui sortira dans le courant de 2019, la Capverdienne à la voix suave a dévoilé en octobre dernier l’envoûtant Afeto. La vidéo à l’esthétique très léchée a été tournée à Dakar, au bord de la mer et respire la joie de vivre. On aime. Beaucoup.
3. Science Student d’Olamide (Nigeria)
À sa sortie, ce titre rythmé et très addictif du rappeur nigérian Olamide a été banni des ondes radio nigérianes. Beaucoup lui reprochaient de promouvoir l’usage de drogues. Comme réponse, l’artiste nigérian a offert à son public une vidéo de plus de sept minutes truffée de messages condamnant la consommation et l’abus de drogues. Mais le résultat est néanmoins très intéressant visuellement (on se croirait dans la tête de quelqu’un en plein bad trip). Et que dire de cette chorégraphie aux faux airs du mythique Thriller de Michael Jackson à la fin du clip? Tout simplement époustouflant.
4. Heyyeya de Sidi Touré (Mali)
On vous met au défi de ne pas vous déhancher en écoutant ce titre festif et terriblement addictif porté par un flot de guitares et de ngoni. Sa guitare à la main, son sourire accroché aux lèvres, l’artiste malien prend du bon temps entouré de ses musiciens. Et ce, pour notre plus grand plaisir.
5. Tonton de Salif Keita (Mali)
Alors qu’il a sorti son ultime disque Un autre blanc en octobre dernier, le chanteur malien à la voix d’or nous a gratifiés d’une sublime vidéo pour illustrer son très beau titre Tonton. Simple mais efficace, le vidéoclip montre des femmes et des hommes tout sourire dans un décor aux motifs colorés.
6. Djoli de Dobet Gnahoré (Côte d’Ivoire)
Mêlant sonorités africaines et samples électroniques, Djoli, un petit bijou signé par l’Ivoirienne Dobet Gnahoré, est issu de son excellent album Miziki, sorti l’année dernière. Le vidéoclip, dont les infographies sont très travaillées, a le mérite d’être original et vous donnera le sourire en cette grisaille hivernale du mois de janvier.
7. Ka Dazz de Babes Wodumo (Afrique du Sud)
2018 aura été une très grosse année pour la Sud-Africaine Babes Wodumo. Deux ans après son tube Wololo, la reine du Gqom a bénéficié d’une énorme visibilité internationale l’année dernière après avoir signé l’excellent Redemption sur la bande originale du film Black Panther. Quelques mois plus tard, l’artiste de 24 ans revenait avec Ka Dazz, un titre dansant qui est dans la lignée de ses anciens morceaux. Et bien entendu, le vidéoclip montre Babes exécuter les pas de danse qui ont fait sa notoriété.
8. Ain Essouda d’Ammar 808 (Tunisie)
Fermez les yeux et imaginez que des chants traditionnels du Maghreb rencontrent des rythmiques électroniques. Si vous n’y arrivez pas, on vous recommande d’écouter d’urgence le décoiffant album Maghreb United et vous ne verrez plus la musique du Maghreb de la même façon.
9. Soco du collectif Starboy (Wizkid, Terri, Spotless et Ceeza Milli) (Nigeria)
On ne présente plus Wizkid, le jeune nigérian qui a été catapulté sur le devant de la scène après sa collaboration sur le One Dance de Drake en 2016. Depuis, il enchaîne les sorties et les succès. Dans son projet collaboratif intitulé Starboy, le roi de l’afrobeat s’est entouré d’artistes émergents de son pays sur le dansant et langoureux Soco.
10. Interloper de Nakhane (Afrique du Sud)
Comparé à David Bowie pour sa musique électropop (et son physique délibérément androgyne) et à Seal pour sa voix profonde et suave, le sud-africain Nakhane bouscule les conventions dans son pays. L’artiste ouvertement gay, qui tenait d’ailleurs le premier rôle dans le film The Wound (Les Initiés en français), surprend avec un deuxième album You Will Not Die, dont est extrait Interloper, un titre électropop hypnotisant saupoudré d’un soupçon de gospel.