Après un premier épisode salué par la critique, dont Touki Montréal, les auteurs Fabien Nury et Sylvain Lavallée ont repris la suite de Katanga, qui se déroule au Congo, et élabore un peu sur la question de la diplomatie, titre du deuxième tome. D’emblée, on adore le scénario et les dessins.
Pour ce deuxième acte de 68 pages, le scénariste Fabien Nury et son acolyte Sylvain Vallée, au dessin, ont choisi de placer l’intrigue un peu avant la fin du Katanga. C’est à l’aube de la disparition de Patrice Lumumba et déjà, l’ombre d’un certain Joseph Moboutu se fait ressentir.
Un peu comme le premier épisode, il est difficile de s’ennuyer à la lecture du second. On est plongé dans un des endroits les plus compliqués du monde.
Il y a les corrompus, les profiteurs, les rois d’hier, les empereurs de demain et surtout des innocents qui doivent tout faire pour rester en vie. Évidemment, c’est la guerre.
Le résumé et contexte
« En 1960, après quatre-vingts ans passés sous la domination coloniale belge, le Congo proclame son indépendance ; moins de deux semaines après, la riche province minière du Katanga fait sécession. Le Congo et le Katanga entrent immédiatement en guerre ; au cour du conflit : la possession des territoires miniers. »
L’épisode 2 est aussi l’occasion de poursuivre le périple dangereux de Charlie, qui s’est retrouvé avec l’équivalent de 30 millions de dollars de diamants…
Le scénario est très solide, tout comme la facture graphique de l’oeuvre. Parfois, d’une page à l’oeuvre, le lecteur sera soit dans un documentaire-fiction, soit dans une sorte de biographie des malheurs de ce pays, mais toujours il aura envie de pousser la page suivante.
Certains ressentiront un travail de recherche bien rodé sur cette partie de l’Afrique postcoloniale à la fois sombre, mais porteur d’un lendemain qui ne devra être que meilleur.
Soulignons aussi la belle dynamique entre les deux auteurs qui avaient déjà publié Il était une fois en France (chez Glénat), récipiendaire de plusieurs prix.