Le cinéaste nigérien Moustapha Alassane sera à l’honneur à la Cinémathèque québécoise en février dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs.
Du 2 au 11 février, les cinéphiles et autres curieux auront l’occasion de voir ou revoir les œuvres de ce réalisateur décédé, le 17 mars 2015 à Ouagadougou, au Burkina Faso, à l’âge de 73 ans.
Né en 1942 à N’Dougoubou, au Niger, ce passionné du 7e art a
remporté le prix de meilleure coproduction àl’édition 1972 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Il a également été responsable du département de Cinéma à l’Université de Niamey pendant plus d’une décennie.
On lui doit une trentaine de films, dont Bon voyage, Sim; Le Retour d’un aventurier et son dernier, Kokoa, paru en 2001 et qui sera d’ailleurs présenté à Montréal, le 11 février.
«Proche à la fois de Jean Rouch et de Norman McLaren, son cinéma constitue l’une des oeuvres importantes de l’Afrique de l’Ouest depuis les années 1960», peut-on lire dans un communiqué.
Pour la petite histoire, Moustapha Alassane serait le premier cinéaste africain à avoir réalisé des films d’animation. En 1965, il n’a d’ailleurs pas hésité à venir à Montréal pour faire un stage d’animation auprès de Norman McLaren, considéré comme un des grands maîtres du cinéma d’animation mondial.
Les films seront présentés à la Cinémathèque québécoise dans le cadre d’une collaboration de l’Institut français et des Services Culturels de l’Ambassade de France à New York.
La rétrospective avait été présentée au MoMA en mai 2017 et dans près d’une dizaine de lieux aux États-Unis.