Quatre ans après la sortie de son dernier album, le chanteur Tiken Jah Fakoly lance un onzième album très attendu : Le monde est chaud.
Cet album, reggae bien entendu, a été produit à Abidjan par le jeune prodige d’origine ivoirienne Akatché (Daara J family, Doc Gyneco, Banlieuz’art, Viviane Chédid). Avec ses accents africains, dû à la Kora, aux instruments traditionnels à vent et au balafon, Le monde est chaud a son charme!
Tiken Jah Fakoly fait partie de ces artistes influents qui choisissent les mots, comme armes, quitte à mettre leurs vies en jeu. Cette fois, le chanteur repart au combat, et ce, avec la même soif de liberté et de justice.
Avec à ses côtés le chanteur et rappeur Soprano sur Le monde est chaud, le premier simple, il livre 12 titres en français, en Dioula et en anglais.
Tiken dénonce la corruption des gouvernements, les inégalités, les luttes, le racisme et prône la réconciliation, et cela, au nom de l’Afrique, au nom du peuple!
D’ailleurs, un simple coup d’œil à la pochette du disque le démontre: veste militaire bleu pâle arborant des écussons royaux aux couleurs de l’Afrique Unie, l’artiste panafricaniste se tient droit, avec un regard soutenu, entouré de ce qui pourrait constituer un échantillon de la population africaine.
Sur l’excellente Ngomi, l’artiste clame: «Y’en qui pensent que je n’aime pas leur leader, ils ont raison je préfère le peuple. Certains disent que je suis un traître, ils ont raison je suis avec le peuple. Et d’autres pensent que je suis arrogant, ils ont raison le peuple est mon roi (…) Certains disent que Fakoly se tait! Ils ont raison, je parle pour le peuple».
Le nom de Tiken Jah Fakoly n’est plus à faire. Né à Odienné dans le nord de la Côte d’Ivoire, l’artiste fait la promotion de l’Afrique avec son reggae qui a pour but de conscientiser et dénoncer depuis plus de 20 ans. Il est récipiendaire de quatre disques d’or, deux Victoires de la musique. Il a été fait chevalier et officier de l’ordre des arts et des lettres de France.
Sur Ça Vole, il chante: «Construit de nos mains, extrait de nos roches Nos richesses prennent un chemin qui ne mène pas à nos poches. Nos terres sont riches, nos bras sont forts. Mais d’autres profitent du trésor, nous laissant dans la pauvreté! Ça vole, ça vole, ça vole l’argent de mon pays (…)»
Mention spéciale au dernier titre de l’album Écologie sur lequel l’artiste s’inquiète pour la planète. C’est un bijou musical!