Prix Roman France Télévisions 2019, le roman Dérangé que je suis (Éditions Tripode) est le troisième de l’écrivain comorien Ali Zamir, considéré par plusieurs comme le Marcel Pagnol des Comores.
L’auteur d’Anguille sous roche (2016, mention spéciale du prix Wepler et du prix Senghor) et de Mon Étincelle (2017) revient cette fois avec un roman dans lequel le héros est un débardeur (docker) sans prétention qui ne rêve que de vivre sa petite vie presque parfaite sur l’île d’Anjouan.
« Avec son chariot rafistolé et ses vêtements rapiécés, il essaie modestement chaque jour de trouver assez de travail pour se nourrir ».
Tout va changer le jour qu’il va croiser un matin la route d’une femme si éblouissante qu’elle « ravage tout sur son passage ».
Elle va l’entraîner sur un terrain dangereux en lui faisant une proposition plus qu’indécente. Pire, elle va l’inciter à affronter le trio Pipipi, un groupe de trois débardeurs sans scrupules – Pirate, Pistolet et Pitié – qui me respecte rien, vraiment rien. À l’opposée des valeurs de du personnage principal du roman.
La fraîcheur de l’écriture d’Ali Zamir est incontestable, tout comme sa façon bien à lui de raconter les pires fins. Ali Zamir intrigue et son roman encore plus. C’est pourquoi nous vous conseillons de le lire, questions d’être aussi dérangé que nous!
«Le mélange survitaminé des genres (on passe en un clin d’œil du drame à la farce) et la puissance ininterrompue des scènes font de ce roman-film virevoltant un bonheur de lecture.»
Natif (en 1987) de Mutsamudu sur l’île d’Anjouan, aux Comores, Ali Zamir vit maintenant à Montpellier.