Une étude de l’Université Concordia à Montréal établit un «lien étroit» entre stress et temps passé devant l’écran.
À l’issue d’une vaste enquête (plus de 650 personnes ont répondu à plus de 60 questions), la chercheure Najmeh Khalili-Mahani, une neuroscientifique, en arrive à la conclusion que «les personnes qui se considéraient comme dépendantes étaient, en effet, celles qui consacraient le plus de temps aux écrans».
«De plus, celles qui se disaient dépendantes aux écrans étaient plus susceptibles de présenter des scores élevés pour tous les types de stress», a-t-elle précisé.
Cependant, Najmeh Khalili-Mahani invite à la prudence quant aux conclusions que l’on pourrait tirer sur le lien de causalité entre le stress et l’usage d’écrans.
«Les personnes qui se disent dépendantes aux écrans sont plus susceptibles d’être celles qui passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, à jouer à des jeux ou à utiliser les appareils à écran pour se détendre», a expliqué la chercheure qui travaille au Centre PERFORMde l’Université Concordia.
«Les répondants qui s’identifiaient comme étant dépendants aux écrans étaient aussi plus stressés sur le plan émotionnel, a-t-elle ajouté. Il conviendrait d’étudier davantage les différences subjectives dans les motifs que l’on donne pour justifier l’usage d’écrans aux fins de loisirs.»
L’étude laisse entendre qu’il pourrait être pertinent de se pencher sur l’utilisation d’applications ludiques et interactives pour s’attaque à la question du stress.
Najmeh Khalili-Mahani a publié les conclusions de sa recherche dans la revue Journal of Medical Internet Research.