Avec Naga part I, l’auteure-compositrice-interprète Flèche Love, Amina Cadelli de son vrai nom, se mouille beaucoup et partage avec le public son féminisme et ses thèmes résolument humanistes.
Lancé simultanément à Québec puis au Ministère à Montréal, à la mi-septembre, cet opus en est un touche à tout où d’un titre à l’autre on navigue entre pop, R&B ou même électro. Il faut savoir qu’Amina Cadelli est l’ancienne chanteuse du groupe de Genève Kadebostany, pour ceux qui connaissent.
«Ma musique ressemble à ma façon de penser ; c’est très éclaté dans ma tête, j’ai 200.000 idées à la seconde», a confié d’ailleurs la principale intéressée, en entrevue à France Info.
Ce projet personnel a bien des airs de ceux de Jain, Christine and the Queen (1.0) ou même Charlotte Cardin.
Amina, Suissesse d’origine algérienne, y chante en espagnol, en anglais et même en arabe. En plus d’être polyglotte, on décèle une aisance à parfois changer de registres de voix. On a clairement envie de l’aimer… et on l’aime finalement parce que… forcément…elle «fait flèche de tout bois» (lol).
Tendre et mélancolique à souhait, elle sait aussi être rebelle et même rageuse, comme sur le titre Umusuna. «Mes cicatrices rayonnent partout sur mon corps/ je suis une oeuvre d’art» dit-elle dans cette pièce.
On l’a dit marquée par une «enfance blessée». On l’a devine battante, guerrière, mais aussi à la recherche du «vrai amour», comme elle le dit dans la pièce True Love.
Il y a des verres d’oreilles, des pièces qui commandent des pas de danse (l’excellente Sisters, inspirée d’un texte de la féministe noire queer Audre Lorde), d’autres aussi qu’on préfère passées vite et celles qu’on voudrait partager au plus grand nombre de personnes.