La toute première édition du Marché africain de Noël à Lasalle se tiendra, le 14 décembre prochain, au Centre culturel Henri Lemieux Lasalle. On a posé trois questions à Estelle Kpowbié, propriétaire de la compagnie Racines bleues et initiatrice de l’événement qui réunira près d’une dizaine d’exposants.
Pour quelles raisons se lancer dans une telle aventure?
Ça fait une dizaine d’années que je vis dans le sud-ouest de Montréal et je n’avais jamais entendu parler d’un marché qui regroupe les entrepreneurs qui mettent de l’avant les richesses et le savoir-faire des Africains.
Bien évidemment, il existe d’autres marchés africains à Montréal qui permettent de valoriser ce savoir-faire africain. Toutefois, Montréal étant une métropole, il est difficile de joindre tout le monde.
Pour moi il était impératif de donner aux habitants du Sud-ouest leur marché africain où ils pourront se procurer aisément des produits de qualité faits à la main. Et aussi de donner aux entrepreneurs qui le désirent de se faire connaître.
Quels genres de produits les consommateurs peuvent s’attendent à retrouver là-bas ?
Cette première édition se veut un premier test. Les visiteurs auront accès à huit tables d’exposition diversifiées occupées par les femmes entrepreneures.
Bien évidemment la mode africaine féminine et masculine sera mise de l’avant.
Il y aura des accessoires décoratifs en tissus wax, un enseignement sur quelques secrets détenus par des femmes africaines pour consolider leurs couples, une table dédiée aux matières premières cosmétiques telles des huiles et beurres végétaux, de la gastronomie africaine et bien d’autres découvertes.
Cette édition se veut avant tout une occasion de réseautage et de découverte.
Quel regard portez-vous sur le marché de l’art vestimentaire et les produits cosmétiques africains à Montréal et au Québec en général ?
Lorsqu’on regarde aujourd’hui dans la communauté afro-entrepreneuriale, on constate une belle offre diversifiée de vêtements et accessoires faits en wax, allant de ceintures, cravates, sacs à main…aux bouteilles de vin ; il n’y a pas de limite à l’imagination quant à ce qu’on peut faire avec le wax africain.
De plus chaque pièce est unique et c’est ce qui rend la chose plus intéressante. Selon moi, c’est un signe que le marché du wax se porte très bien au Québec et l’avenir est prometteur tant qu’il y a de l’innovation.
C’est le cas aussi pour le marché cosmétique africain. Le beurre de karité est de plus en plus en demande sur le marché, sans parler des huiles telles que l’huile de baobab qui regorge autant de vertus pour la peau et les cheveux, pour ne nommer que ces deux.
Aujourd’hui de plus en plus de Québécois se repositionnement quant à leur consommation et recherchent des produits naturels biologiques, soit pour fabriquer leurs cosmétiques maison ou pour en revendre directement sur le marché, et cette tendance ne fait que prendre de l’ampleur.
Encore là l’Afrique se positionne très bien, car on le sait, certains produits incontournables dans certaines compositions cosmétiques ne se retrouvent qu’en Afrique.
Le Marché africain de Noël à Lasalle se tiendra, le 14 décembre prochain, au Centre culturel Henri Lemieux Lasalle.