La scène est épurée. Seuls deux panneaux de métal flottent dans le vide. Alors que la salle s’éteint, c’est dans un rayon de lumière qu’apparaît Caroline Laurin-Beaucage. Seule, vulnérable, fragile.
C’est dans ces dispositions qu’elle se mettra à nu pendant près d’une heure, dans ce qui sera autant une performance physique qu’artistique.
Intérieurs, le spectacle de la chorégraphe et interprète Caroline Laurin-Beaucage (Danse Danse), est la conclusion d’un long parcours créatif.
Son œuvre précédente, Habiter sa mémoire, était un happening de danse qui l’a amené à se dévoiler sur les places publiques aux quatre coins de la planète. Entourée d’un cube sans cloisons, sa performance en plein air a été jouée plus de 195h.
Intérieurs résulte de son parcours personnel, de l’expérience qui s’est cristallisée en elle au fil de son expérience autour du globe.
Ce spectacle étonnant, d’une extrême poésie, s’est révélé être une progression en trois actes. La danse de l’artiste, partant d’une douceur absolue, presque envoûtante, s’est décomposé parfois en spasmes, sinon en torsions, ou encore ces contractions que l’on ressent lorsque son cœur bat tellement fort qu’il voudrait sortir de la poitrine.
Accompagnant ses mouvements, une bande sonore remplie de tendresse qui se transforma vite en rythmes industriels pouvant rappeler Nine Inch Nails.
Un soin particulier a également été apporté aux projections, croisement de vidéo artistiques, de design et technologie.
Et lorsque les lumières se sont rallumées, la scène paraissait grande et Caroline Laurin-Beaucage toute petite. C’est pourtant là, pendant une heure, qu’elle a emmené le public dans son univers.
Pour en savoir plus:
Intérieurs, jusqu’au 14 décembre à la Cinquième Salle de la Place des Arts.