« Dolemite Is My Name » sur Netflix : le génialissime film dont (presque) personne ne parle

L’histoire:

Dans le Los Angeles des années 1970, Rudy Ray Moore est un aspirant chanteur/danseur/comédien qui n’a jamais percé. En pleine crise existentielle, il crée un alter ego grivois, Dolemite, qui raconte des histoires salaces sur la scène d’un petit club de L.A. Le succès est instantané. Le bouche-à-oreille aidant, il se fait un nom auprès de la population afro-américaine branchée de L.A. 

L’artiste autoproduit son premier disque, enregistré dans son salon, qu’il revend sous le manteau. Peu de temps après, il se fait repérer par une maison de disque. Rudy Ray Moore commence alors à se faire un nom un peu partout au pays. Mais il voit encore plus grand pour la suite des choses. Il se met en tête de faire jouer son personnage Dolemite sur grand écran. Et il va se battre très dur pour y arriver.

Notre avis :

Dolemite Is My Name est une véritable bouffée d’air frais. C’est drôle (très drôle), le rythme est soutenu et la réalisation nous garde en haleine jusqu’à la toute fin (on ne s’ennuie pas une seule seconde). Et que dire de son look vintage qui nous plonge littéralement dans les années 1970, en pleine frénésie du cinéma Blaxploitation, avec un certain « Shaft » qui est sur toutes les lèvres? C’est tout simplement succulent.

Du côté des acteurs, la performance d’Eddie Murphy est totalement bluffante. Son jeu est nuancé et l’acteur arrive à donner du relief autant au personnage de Rudy Ray Moore que celui de Dolemite.

En Dolemite, il casse littéralement la baraque. Un Eddie Murphy au sommet de sa forme, donc. On se demande toujours comment les Oscars ont pu snobber une telle performance…

Les personnages secondaires ne sont pas transcendants. Mais ils ont le mérite d’être bien joués, notamment Wesley Snipes en acteur sur le déclin avec quelques petits problèmes de boisson. Néanmoins, le personnage secondaire qui vole la vedette, c’est Da’Vine Joy Randolph en Lady Reed. 

En peu de lignes, la jeune actrice arrive à donner une vraie profondeur au personnage de Lady Reed, cette mère monoparentale au physique «pas hollywoodien». Dans l’une des meilleures scènes du film, elle remercie Rudy Ray Moore de l’avoir mise dans la distribution de son film « Dolemite » parce qu’elle n’avait jamais vu «des femmes comme elle» sur grand écran. Un moment très puissant.

C’est sans compter quelques petits caméos bien sympathiques: Snoop Dogg, Chris Rock, T.I., pour ne citer qu’eux.

Dolemite Is My Name est certes drôle, mais il retrace avant tout l’histoire d’un homme qui croit en lui et qui travaille très fort pour que les choses se passent. Ça aurait pu être très convenu, mais ça ne l’est pas. Bien au contraire. 

Un film à voir, assurément. On vous le recommande chaudement.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici