Yakari, le héros de BD créé par Job et Derib, prend vie sur grand écran quelques années après avoir été adapté pour la télévision. Très connu en France, le petit Yakari, jeune sioux de la tribu Lakota, fait encore rêver.
Si le film est unique, il reprend néanmoins certains éléments des toutes premières bandes dessinées créées en 1969. Après avoir été adapté pour deux séries animées à la télévision, en 1983 et 2005, c’est la première fois que le jeune sioux nous compte ses aventures sur grand écran.
L’histoire est simple, mais séduit par les valeurs qu’elle transmet. À l’approche de la saison des tornades et de la migration annuelle de sa tribu, Yakari fait la connaissance de son animal totem, Grand Aigle, qui lui offre le don de parler aux animaux.
Il réussit ainsi à réaliser un de ses rêves les plus fous: apprivoiser le légendaire Petit Tonnerre, le mustang insaisissable qui finira par devenir son plus fidèle compagnon.
Avec ce don exceptionnel, les animaux parviennent à exprimer au petit humain leurs ressentis et vice versa. Ce don lui enseignera aussi une chose importante : pas question de chevaucher le mustang sans sa permission. Humilité, patience et bravoure sont les trois mots-clés que les animaux apprendront au jeune Yakari.
Si vous êtes amateurs de BD, vous ne serez pas totalement dépaysés puisqu’avec son animation souple, alternant 3D et imitation 2D, le spectateur est plongé dans un sympathique récit lui rappelant l’importance d’écouter l’autre dans le respect des lois de la nature.
Car, si Yakari et Petit Tonnerre finissent par s’apprivoiser l’un et l’autre, au sens même de l’idée de Saint-Exupéry avec le Petit Prince, c’est bien parce que le petit homme n’a jamais essayé de prendre le dessus sur l’animal qui finit par ravaler sa fierté et, à sa grande surprise, le considérer lui aussi comme son ami.
Bien que les lignes du scénario n’aient rien de novateur, les réalisateurs ont fait en sorte de transposer des valeurs fondamentales à l’écran : soit le respect de l’environnement, des aînés, la croyance en nos rêves les plus fous et surtout l’humilité face aux animaux et à la nature.
C’est un bon moyen de renouer avec son âme d’enfant et de laisser libre cours à son imagination.
À partir de 6 ans.