Le talentueux humoriste, auteur et acteur Adib Alkhalidey avait un autre secret qu’il vient de dévoiler au grand jour: un projet musical. Ce premier album, Les cœurs du mal, qui paraît sous l’étiquette Spectra musique est une agréable surprise en ces temps de solitude et de mélancolie…
Prenant le nom d’Abelaïd, Adib se commet sur un album composé de neuf chansons, dont le titre Les coeurs du mal qui fait l’objet d’un clip vidéo.
Dans le document de presse qui accompagne le vidéo, il explique que pour lui, «la musique est une extension de mon désir de raconter des histoires».
«Avec les coeurs du mal, j’ai beaucoup pensé aux mélancoliques, à tous ces gens pour qui le tragique est une voie vers le soulagement, ajoute-t-il. J’ai voulu créer une musique qui ne discrimine pas les sensations, une musique qui permet de danser en pleurant.»
De l’aveu du principal, il lui a fallu plus d’un an pour plancher sur ce projet. L’opus en est un ou le public apprend à découvrir une voix forte qui résonne dans un univers assez mélancolique.
Pour se situer un peu, l’ambiance est celle de la traditionnelle chanson française qu’on aime aimer et qu’on aime aussi parfois snober. Attention, la musique est résolument moderne et le tout s’écoute avec d’abord circonspection, le temps de se faire une idée. Certains décrocheront peut-être. D’autres, comme nous, resterons accrochés à cet OVNI musical à la taille du personnage.
Forcément, c’est Abelaïd lui-même qui signe les textes ainsi que la musique. Qui pourrait imaginer que le bourreau de travail qu’est Adib est eu une once de flemmardise ? D’ailleurs, c’est aussi lui qui a réalisé le vidéoclip de la pièce-titre Les cœurs du mal.
Je parle de toi / Au passé, à présent / Je fuis les coeurs du mal / À mon détriment / Je t’aime, mais l’amour / Ce n’est pas suffisant / Pour sauver les amants /Qui frôlent la démence.
Née d’une mère d’origine marocaine et d’un père venant d’Irak, Adib Alkhalidey s’est fait un nom dans l’industrie de l’humour au Québec et ses sketches corrosifs convainquent les foules, même les plus sceptique. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’est vu décerner en 2013 le prix de la révélation de l’année au gala des Olivier.
À la télévision, le public l’a vu crever l’écran aux côtés de ses autres camarades dans Like Me sur Télé Québec. Il a aussi surpris au grand écran avec son film Mon ami Walid qu’il a réalisé, co-scénarisé et co-produit.