Directeur général et fondateur de l’Afromusée, le galeriste et collectionneur passionné d’art africain Guy Mushagalusa a bien voulu répondre à nos questions, en marge du Mois de l’Histoire des Noirs, dont il est un des lauréats.
S’il fallait vous présenter en une phrase ?
Je dirai 100% Africain, 100% Québécois, 100% Canadien.
Que représente pour vous le Mois de l’Histoire des Noirs ?
Une belle occasion de parler des communautés noires, de souligner ce qui est positif dans les réalisations de nos communautés.
S’il fallait recommander des activités pendant ce mois ?
Festival de la gastronomie africaine le 27 et 28 février 2021. C’est la première édition du festival. Nous avons des restaurants, des épicerie et services traiteurs pour tous les goûts. C’est une occasion de découvrir la gastronomie africaine (Afrique du Nord, de l’Est, Ouest et central.)
Cette année, c’est la 30e édition. Avez-vous un souhait pour les 30 prochaines années ? Si oui, lequel ?
J’aimerai que d’ici 30 ans, il n’y ait plus de Mois de l’histoire des Noirs.
Quel est selon vous le sens de l’engagement citoyen ?
C’est de faire des choses par conviction.
Quel est votre message aux jeunes racisées du Québec ?
De croire en eux-mêmes et d’être persévérance. De travailler fort !
Ne pas trop parler…. Avec les médias sociaux on se retrouve avec des experts dans plusieurs domaines.
Les jeunes doivent respecter les règles, parce qu’une société sans règle, ça devient l’anarchie. Et le changement s’obtient par le dialogue et l’écoute.
Qu’est-ce que vous avez pu faire pendant la pandémie que vous repoussiez depuis trop longtemps ?
La comptabilité. La cuisine.
Quel a été le moment le plus dur pendant cette pandémie ?
Quand j’ai eu la COVID-19. J’ai trouvé cela très difficile. Pourtant, je n’ai pas hospitalisé.
Votre moment “coup de cœur” pendant le confinement ?
Mes balades sur le Mont-Royal.
Votre souhait pour 2021?
Que la société change pour de vrai. Que les gens consomment moins.
Quelles sont vos idoles de jeunesses ?
Thomas Sankara et Papa Wemba. Ils n’ont rien en commun. Sankara, pour son pragmatisme et sa vision de l’Afrique. Papa Wemba pour son extravagance. Il a fait rêver tout sa génération.
Que faites-vous pendant les vacances ?
Je dors. Je profite pour voir ma famille, les amis.
Quel est le dernier livre lu ?
Naître et mourir au Zaïre de Bogumil Koss Jewsiewicki. C’est comme un podcast des années 80.
Quelle est la chanson que vous écoutez souvent?
Il y a un jeune chanteur zambien qui s’appelle Afunika que j’écoute beaucoup. Une de ses chansons populaires est Piki Piki Skirt avec plus de 3 millions de vue sur YouTube.
Votre film coup de cœur de cette année ?
En fait, c’est une série, Arsène Lupin avec Omar Sy.